Forum du dialogue libyen : Accord sur une proposition des Nations unies

Une source liée au « forum du dialogue politique libyen » qui se déroule à Tunis a révélé, samedi, que la mission de l’ONU avait soumis une proposition sur les compétences du gouvernement et du conseil présidentiel, et qu’elle a rencontré « un accord de principe, mais qu’aucun véritable consensus n’a encore été atteint ».

Dans des déclarations à l’Agence Anadolu, la source libyenne qui a requis l’anonymat, a déclaré que la proposition de l’ONU « est actuellement (10h00 GMT) débattue et il y a un accord préliminaire à ce sujet, mais certains ont demandé des modifications mineures ».

En ce qui concerne les pouvoirs du nouveau Conseil présidentiel, la source a déclaré que parmi ceux-ci, il y aurait « l’exercice des fonctions de commandant suprême de l’armée et la désignation de tous ses dirigeants, la nomination des chefs des organismes d’État, la déclaration de l’état d’urgence et la décision de guerre et de paix après consultation de la Chambre des représentants et du Conseil de défense et de sécurité nationale ».

Le Conseil présidentiel, selon la source, est également compétent pour accréditer les représentants des États et organismes étrangers auprès de l’État libyen, nommer et exempter les ambassadeurs et les représentants de l’État libyen auprès des organisations internationales sur proposition du Premier ministre, lancer la voie de la réconciliation nationale et former une haute commission de réconciliation.

Selon la source, « il est nécessaire que le Conseil présidentiel prenne ses décisions à l’unanimité, car les fonctions de son président se limitent à superviser les sessions, à signer les décisions selon le procès-verbal de la réunion et à représenter la Libye à l’extérieur ».

Il a souligné que le gouvernement « se charge de toutes les autres responsabilités de l’autorité exécutive, notamment la proposition de projets de loi pour accomplir ses fonctions et mettre fin à la phase de transition, et la mise en œuvre de la feuille de route visant à atteindre les élections selon les dates prévues (décembre 2021), la préparation du budget, et toute autre compétence que le Forum de dialogue politique libyen lui assignera à l’avenir ».

Concernant les procédures d’octroi de la confiance au gouvernement, la proposition prévoit, selon la source, que « le premier ministre présente, dans un délai maximum de 21 jours à compter de l’approbation de cet accord, la formation ministérielle et son programme de travail à la Chambre des représentants en vue de son adoption ».

La proposition intervient à la veille de la fin du dialogue direct libyen en Tunisie, qui a débuté lundi, et dont les participants ont fixé au 24 décembre 2021 la date des élections présidentielles et législatives, conformément aux dispositions de la Constitution.

Les discussions du Forum de dialogue libyen ont débuté lundi à Tunis et devraient se poursuivre jusqu’à dimanche.

75 composantes libyennes participeront au forum, choisies sous la supervision des Nations unies, et elles représentent des députés et des membres du Haut Conseil d’État, des notables et des représentants des trois régions (Tripoli, Barqa et Fezzan).

Les Libyens sont impatients de découvrir les noms de la nouvelle direction politique que le Forum du dialogue de Tunis va mettre en place, après les avancées enregistrées dans la résolution de la crise au niveau économique et militaire.

Depuis des années, le pays riche en réserves pétrolière est en proie à un conflit armé opposant le gouvernement légitime libyen reconnu par l’ONU et les milices du général putschiste Khalifa Haftar, soutenus par plusieurs pays arabes et occidentaux, ce qui a entrainé des morts et des blessés parmi la population civile ainsi que d’importants dégâts matériels.

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