L’été 2022 est le deuxième été le plus chaud observé en France depuis au moins 1900 avec un écart de +2,3°C par rapport à la moyenne 1991-2020, a révélé, ce mardi Météo France.
Dans un compte rendu publié sur son site internet, Météo France explique que l’été 2022 a été marqué par des conditions météorologiques exceptionnelles et craint « qu’il pourrait être normal après 2050 ». Pour Météo France, l’été météorologique débute le 1er juin et se termine le 31 août.
Toujours selon Météo France, l’été 2003 reste le plus chaud jamais mesuré en France avec une anomalie de température de +2,7°C.
Regrettant « cet été hors norme aux conséquences importantes sur notre sociétés », Météo France constate avec amertume « les conséquences du changement climatique à l’œuvre sur notre territoire ».
Un nombre record de jours de vagues de chaleur
Comme le souligne l’organisme, la France a connu au cours de l’été 2022 trois vagues de chaleur : du 15 au 19 juin, du 12 au 25 juillet et du 31 juillet au 13 août pour un total inédit depuis 1947 de 33 jours de vagues de chaleur (contre 22 jours de vagues de chaleur en 2003).
Et dans cette chaleur, la France a connu un été inédit avec un record de chaleur de 40°C les plus précoces jamais mesurés dès le 16 juin. « Jamais auparavant une telle chaleur n’avait été observée », souligne encore Météo France.
Changement climatique : des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses
Ajoutant qu’avec le changement climatique, « la France fait face depuis les dernières décennies à des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses », Météo France craint aussi que « cette augmentation est inéluctable pour les prochaines décennies du fait de la poursuite d’émissions de gaz à effet de serre ces prochaines années » et rappelle que « seule l’atteinte d’émissions nettes nulles au niveau planétaire conduit à stabiliser le niveau de réchauffement climatique et donc l’ampleur des vagues de chaleur ».
Rappelant que cet été se classe parmi les dix étés les plus secs en France, l’organisme explique, par ailleurs, que « le changement climatique entraîne une augmentation du danger de feux de forêts, en asséchant la végétation et en augmentant l’intensité et la fréquence des vagues de chaleur ». Et selon les projections futures, « une augmentation de la fréquence des jours présentant un danger météorologique de feux de forêts pour les prochaines décennies » est à prévoir.
