France : Manifestation à Paris pour la mise à l’abri immédiate des mineurs isolés

Une manifestation est en cours, ce mercredi après-midi, devant la préfecture de Créteil, dans le sud de Paris, pour demander la mise à l’abri immédiate des mineurs isolés.

La mobilisation lancée à l’appel de l’association « Les midis du Mie » vise à dénoncer les conditions dans lesquelles essaient de survivre quelque 200 migrants mineurs, dans un campement de fortune constitué sous le pont Nelson Mandela d’Ivry-sur-Seine [*].

Plusieurs dizaines de membres d’associations, d’élus et de jeunes migrants prennent part à la manifestation, selon la présidente fondatrice de l’association, Agathe Nadimi interrogée, ce mercredi, par l’Agence Anadolu (AA).

Rappelant que Les Midis du Mie (MIE pour Mineurs étrangers isolés) apportent un soutien juridique et alimentaire à ces mineurs isolés, Agathe Nadimi déplore l’indifférence et l’absence de soutien de l’État français et des collectivités territoriales, face aux destins tragiques de ces jeunes exilés.

« Nous demandons une évacuation immédiate du campement pour une mise à l’abri de ces jeunes », souligne-t-elle avant de rappeler que ces adolescents sont confrontés au froid, à la sous-alimentation, ainsi qu’à l’absence d’une reconnaissance de leur statut juridique de mineurs.

La semaine dernière, AA avait réalisé un reportage au « campement de la Liberté », à Ivry-sur-Seine, où plus de 200 mineurs isolés vivent dans la misère et l’oubli, dans un campement de fortune, sous un pont, sans eau potable, sans électricité, littéralement abandonnés au froid et à la pluie.

Loin de leur famille et de leur pays, ces jeunes, âgés entre 14 et 19 ans, sont, au péril de leur vie, venus chercher en France, une vie meilleure.

Originaires du Cameroun, du Sénégal, d’Afghanistan, du Bangladesh ou de Gambie, ils ont dû quitter leur terre natale pour fuir la guerre, la violence et la misère, et entreprendre une longue migration en quête d’un meilleur avenir.

Cependant, la réalité en France est bien différente, alors qu’ils sont confrontés à l’indifférence de l’État.

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