Haftar appelle les Libyens à destituer le Gouvernement d’union nationale, reconnu par les Nations unies

Courrier arabe

En Libye, le général à la retraite Khalifa Haftar a appelé les Libyens à destituer le conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA), au moment où Aguila Salah, le  président du parlement de Tobrouk (Est), proposa une initiative pour une résolution politique de la crise.

Hier, jeudi soir, lors d’un discours télévisé, Khalifa Haftar a proclamé «qu’on annonce une nouvelle constitution qui préparerai la construction d’un État civil».

Il signala que «l’accord politique avait été jeté à l’eau, à cause des provocations du conseil présidentiel du GNA», portant ce dernier pour responsable de la dégradation de la scène politique et de la destruction de l’économie nationale.

Haftar accusa également le GNA «de recruter des mercenaires», notant que l’accord signé entre le GNA et le gouvernement turc était «une trahison, qui ouvrait les portes à une invasion tuque».

«Nous appelons les âmes libres à prendre cette décision historique en toute confiance et fermeté, à travers les conseils locaux, les institutions de la société civile, les organisations politiques, sociales, culturelles et professionnelles, pour exprimer leurs opinions, et remettre les choses dans l’ordre», avait-il déclaré.

Le général libyen à la retraite a conclu ses propos, en affirmant que ses troupes «seraient au rendez-vous et prêtes à exécuter les décisions populaires», indiquant qu’elles poursuivront leurs combats, jusqu’à ce que le territoire libyen sera libéré».

Une initiative politique

Entre temps, Aguila Salah a proposé une initiative politique pour mettre fin à la crise libyenne, appelant l’élite politique nationale à soutenir sa proposition.

Lors d’un discours télévisé, il suggéra «de reformer le conseil présidentiel, pour lui permettre d’inclure un président et 3 membres représentants des 3 régions libyennes, un gouvernement indépendant chargé des services, et à écrire une constitution transitionnelle», expliquant que le parlement, dont il est le président, poursuivra ses activités et assura la tenue de nouvelles élections législatives.

Aguila demanda aux Nations unies «d’appeler les directions sociales et l’élite politique des trois régions libyennes, pour élire et nommer leurs représentants», et conjura d’éloigner les parties qui s’opposent à une résolution pacifique à la crise libyenne.

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