Il propose de remplacer Khalifa Haftar pour instaurer la paix en Libye, un journal américain balance du lourd

Courrier arabe

Le journal américain, The Hill, a proposé de remplacer le général à la retraite, Khalifa Haftar, par un autre chef qui se résignera à une solution politique, déplorant le fait que Haftar insiste sur la prolongation de la guerre civile en Libye, appuyé par le soutien des Émirats arabes unis (EAU), de l’Égypte, de la Russie et d’autres.

Lors d’un article, publié jeudi, à l’occasion du premier anniversaire de l’offensive lancée contre Tripoli, le journaliste Ben Fishman a noté «que la campagne militaire de Haftar, lancée contre le Gouvernement d’union nationale (GNA), n’a réalisé aucun résultat sur terrain, alors ces milices ont décidé de se tourner vers les frappes de drones et les tirs d’artillerie», signalant que cette stratégie avait augmenté le nombre des victimes et des dégâts, dans le riche pays pétrolier.

«Haftar, l’acteur téméraire de la scène libyenne»

Fishman indiqua ensuite «que les médiateurs internationaux, y compris les États-Unis, avaient insisté, depuis des années, sur le fait que le conflit libyen ne pouvait avoir de solution militaire, car aucune des deux parties n’était assez forte pour imposer son contrôle au pays».

Il souligna alors que Haftar insistait à poursuivre sa campagne militaire, bloquant toute proposition diplomatique, «pour ceci, il est temps de reconnaître qu’aucune solution diplomatique ne peut être envisageable avec Haftar, et la communauté internationale ne doit plus perdre son temps à suivre cette acteur téméraire», avait-t-il assuré.

«Haftar doit être substitué par un chef de son entourage»  

Dans de telles conditions, Fishman indiqua qu’il était temps de tenter d’autre façon avec Haftar, et nota que «les acteurs internationaux qui s’intéressent à la Libye devraient réaliser que Haftar continue à bloquer tout types de résolution diplomatique, et devront commencer à chercher un substitut, qui sera accepté par les tribus libyennes et par les alliés internationaux notamment le EAU, l’Égypte et la France».

Il explique bien que le substitut de Haftar devra être issu de son entourage, et que les forces de l’est et les tribus devraient l’accepter, tout en signalant qu’il était difficile, voire impossible, d’organiser un tel enchaînement diplomatique et une intervention politique si importante, sans le soutien d’une forte initiative américaine.

Rappelons toutefois, que la Libye, un riche pays pétrolier est ravagé par les guerres pour le pouvoir et la richesse, depuis la chute de Kadhafi en 2011.

L’offensive de Haftar, lancée le 4 avril 2019, n’a fait qu’envenimer la situation, en jetant à l’eau tous les efforts des Nations unies, fournis depuis des années pour parvenir à une solution politique dans le pays.

Jusque-là rien n’est encore clair, mais plusieurs observateurs commencent déjà à se demander si Haftar sera livré comme bouc émissaire par ses alliés, aveuglés par les enjeux stratégiques et économiques en Libye ou s’ils le défendront pour continuer à se servir de lui pour semer la zizanie dans la région.

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