Inde: la loi sur la citoyenneté inquiète la communauté internationale

La forte mobilisation, qui dure depuis maintenant deux semaines contre une nouvelle loi controversée sur la citoyenneté en Inde, commence à inquiéter la communauté internationale. De nombreux diplomates ont évoqué la répression policière et la mauvaise image qu’elle donne de l’Inde.

La couverture médiatique négative de la répression des manifestations rend de plus en plus difficile le soutien à New Delhi. C’est ce qu’ont déclaré plusieurs diplomates, qui se sont exprimés dans la presse indienne sous couvert d’anonymat ces derniers jours. Ils remettent en question l’attachement du gouvernement de Narendra Modi aux valeurs démocratiques.

Seuls deux pays, le Bangladesh et la Malaisie ont ouvertement dénoncé la nouvelle loi citoyenneté, accusée d’être délibérément discriminatoire envers les musulmans.

« Nature fondamentalement discriminatoire » de cette loi

Le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme avait toutefois  souligné à la mi-décembre « la nature fondamentalement discriminatoire » de cette loi, adoptée le 11 décembre par le Parlement. Elle octroie en effet la citoyenneté indienne aux minorités religieuses persécutées du Bangladesh, de l’Afghanistan et du Pakistan voisin, excepté celles de confession musulmane.

L’expulsion d’Inde, la semaine dernière d’un étudiant allemand et d’une touriste norvégienne pour avoir participé aux manifestants, a exacerbé ce malaise au sein de la communauté internationale. L’ambassadeur de France en Inde, Emmanuel Lenain, n’a pas pris position de son côté contre le gouvernement de Narendra Modi. Il a affirmé que cette nouvelle loi et les réactions qu’elle a suscitées étaient une question interne.

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