Investigations : «Un réseau médiatique monté contre le Qatar, voici les personnes cachées derrière lui»

Courrier arabe

Une investigation menée par Eekad (plateforme arabe d’investigations numériques) a signalé «qu’un réseau de journalistes, dont certains travaillent dans des institutions gouvernementales aux EAU (Émirats arabes unis), dirigeait trois comptes médiatiques qui attaquent le Qatar et ses symboles».

Eekad a précisé que «le réseau médiatique publiait méthodiquement le même contenu, dans le but d’influencer l’opinion publique opposante du Qatar».

Il a raconté le déroulement de l’enquête menée par son équipe comme suit ;

Tous commence par le média « Arabe Files »  

L’attention des enquêteurs d’Eekad a été attirée par le média «Arabe Files», connu pour attaquer le Qatar depuis 2017.

Le média publiait en masse du contenu mensonger et exagéré au sujet du Qatar et de ses symboles. Alors les enquêteurs ont décidé d’analyser tous ses comptes (son site officiel, son compte Facebook, celui de Twitter, et celui de Youtube).

Les recherches sur Twitter n’ont rien donné, alors les enquêteurs se sont tournés vers Facebook, et là, ils ont trouvé que Arabe Files avait deux pages Facebook, une fermé depuis 2020, et une autre active et dirigée par une équipe depuis l’Égypte. Ils se sont alors lancés à la recherche de cette dernière.

Ils ont découvert que le site du média avait été conçu par la firme égyptienne (Egy Serv), mais cette dernière avait caché toutes ses informations, en faisant appel au logiciel (Withheld for Privacy).

Les enquêteurs se sont alors tournés vers le compte Youtube du média, où ils ont trouvé une adresse email jointe au compte. Ils l’ont analysé, et ils ont découvert qu’elle appartenait à une personne nommée «Mohammad al-Dagestani», qui occupe depuis 8 ans le poste de directeur de gestion des réseaux sociaux au sein de la firme émirati Eram news.

Eekad avait alors compris qu’Arabe Files était dirigé depuis les EAU, mais les enquêteurs ne se sont pas limités à cela.

Sur les traces d’al-Dagestani

L’équipe a ensuite décidé d’analyser le compte d’al-Dagestani sur Twitter. Ils ont trouvé qu’il suivait trois comptes ayant un contenu presque similaire, ceux d’Investigator, d’Arabe Files, et de Qleaks.

L’hypothèse que les trois comptes sont dirigés par une même source fit confirmée, après que les enquêteurs ont trouvé une vidéo postée, par erreur, sur le compte d’Investigator, portant le logo de Qleaks.

L’erreur d’Investigator a démontré qu’il était le créateur des vidéos publiées sur les 3 comptes.

Qleaks passé au crible

Les enquêteurs ont ensuite analysé les comptes qui interagissent le plus, sur la plateforme de Qleaks. Ils ont trouvé que les comptes se suivaient les uns et les autres, et suivait Investigator, Arabe Files et Mohammad al-Dagestani.

Toutefois, la majorité des comptes avait des pseudos, alors il était difficile de les identifier, mais un compte utilisait son vrai nom (Median Rummo). Ce dernier fut analysé et les enquêteurs ont trouvé qu’il s’agissait d’un homme d’affaires syrien, cité dans la liste des personnalités liées au régime syrien, qui a été publiée par Wikileaks.

Ils ont trouvé que l’homme avait occupé plusieurs postes, dont celui de directeur d’analyse de contenu et surveillance de qualité à Infinity services Abou Dhabi.

L’Homme été aussi lié à des compagnies non existantes, et les enquêteurs ont supposé qu’elles étaient créés pour des affaires de blanchiment d’argent et fermées plus tard.

Le réseau démasqué

Les enquêteurs ont continué leurs recherches et ils ont découvert que les comptes, qui interagissent avec les 3 médias, sur Twitter, étaient liés à un compte appartenant à «Ahmed Kganov» dont le vrai nom «Mowayad al-Dagestani».

Ils ont découvert que Mowayad, qui réside en Russie, était le frère de Mohammad al-Dagestani.

L’analyse du compte de Mowayad a signalé qu’il interagissait avec des journalistes résidants en Russie, et certains d’entre eux travaillent pour des institutions gouvernementales aux EAU.

Eekad avait alors vu que les journalistes interagissaient avec Qleaks, Arabe Files, et Investigator, et leur faisaient des promotions, et a compris qu’ils étaient à l’origine du réseau remonté contre le Qatar et ses symboles.

Quitter la version mobile