La British Broadcasting Corporation (BBC) a annoncé, jeudi, qu’elle cessait la diffusion de ses programmes radiophoniques en dix langues, dont l’arabe, le persan, le chinois et le bengali, ainsi que la suppression de centaines de postes dans son service international (BBC World Service).
Par voie de communiqué, le groupe audiovisuel public britannique a annoncé « son intention de supprimer 382 postes dans son service international, pour des économies estimées à 28,5 millions de livres par an (31 millions de dollars) ».
La décision de la BBC va se traduire par la fermeture des services de radiodiffusion en kirghize (langue issue de la branche kiptchak de la famille des langues turques), ouzbek (une branche des langues turques), hindi, indonésien, tamoul (l’une des langues dravidiennes essentiellement parlée dans le nord et l’est du Sri Lanka) et en ourdou (la langue officielle du Pakistan), selon la même source.
Le communiqué ajoute que « la hausse de l’inflation et les coûts élevés ont contraint la BBC à des choix difficiles ».
Le groupe explique que les plans de BBC World Service concordent avec sa stratégie visant à créer un « système moderne et à développer un leadership numérique ».
La BBC assure qu’aucun des 41 services en langue étrangère ne sera complètement fermé, précisant que « la moitié d’entre eux ne seront plus disponibles qu’en ligne ».
Les services linguistiques qui vont rejoindre les onze autres déjà uniquement numériques, sont le chinois, le gujarati (qui est la langue officielle de l’État indien du Gujarat, mais également parlée dans d’autres régions de l’Inde et du monde), l’igbo (langue parlée au Nigeria par près de 29 millions de personnes), l’indonésien, le pidgin (langue véhiculaire faite à base d’anglais parlée dans le sud du Nigeria, au Ghana, au Cameroun et en Guinée équatoriale), l’ourdou, et le yoruba (langue parlée dans le sud-ouest du Nigeria et dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin et au Togo).
Le service international de la BBC est considéré comme l’un des outils les plus efficaces du « soft power » britannique.
