La MANUL met en garde contre l’échec de la résolution de la crise libyenne pendant les travaux privés du dialogue politique tenus à Tunis

La cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye Stéphanie Williams a déclaré, lundi, que l’incapacité de régler certains problèmes en Libye pourrait rendre impossible la résolution de la crise à l’avenir.

C’est ce qui ressort de son discours prononcé, au cours des travaux privés du dialogue politique libyen qui se tient, lundi, à Tunis.

Selon des données officielles publiées par l’ONU sur le réseau social, Facebook, Williams a fait savoir que le Forum de dialogue politique libyen ne résoudra peut être pas tous les problèmes de la Libye, mais l’incapacité d’en résoudre quelques uns pourrait rendre impossible la résolution du conflit à l’avenir.

Elle a ajouté que le nouveau gouvernement libyen doit préparer un climat propice à l’organisation des élections, la réconciliation nationale entre tous les rivaux libyens, la lutte contre la corruption, et le développement des services publics.

La responsable onusienne s’est attardée sur sa visite dans la ville de Ghadamès, en Libye, où elle a effectué avec succès une série de pourparlers militaires qui ont débouché sur la conclusion d’un cessez-le-feu. Ce dernier est entré en vigueur depuis le 21 août mais violé de temps à autre par la milice du général putschiste, Khalifa Haftar, faisant un grand nombre de morts, de blessés et de dégâts matériels.

« Nous assistons à une coopération fructueuse à ce niveau, et nous pouvons dire que la transformation du groupe 5 + 5 (composé de 5 membres du gouvernement libyen légitime et de 5 membres de la milice de Khalifa Haftar) en un seul groupe de 10 n’est pas un simple slogan, mais c’est une réalité tangible », a-t-elle déclaré.

Williams a insisté que les Libyens disposent d’une vision nationale en vue de faire sortir leur pays de la crise actuelle ce qui représente, selon elle, la base d’un véritable programme politique national.

Elle a expliqué que ce programme commence par la formation d’une autorité exécutive unifiée qui poursuit la route vers des élections démocratiques qui mettent fin à la phase de transition.

« Le principal objectif du programme politique national est le renouvellement de la légitimité politique, en organisant des élections nationales transparentes et impartiales, selon un calendrier clair et convenu », a-t-elle ajouté.

Dans l’espoir de faire sortir la Libye du tunnel des conflits, la capitale tunisienne abrite dès lundi les réunions du Forum pour le dialogue politique libyen entre les différents protagonistes libyens, sous le slogan: « La Libye d’abord », avec la participation de 75 personnalités libyennes, sous les auspices des Nations Unies.

Depuis des années, le pays riche en pétrole souffre d’un conflit armé, entre les troupes de Haftar, soutenues par des pays arabes et occidentaux, et le gouvernement libyen reconnu par la Communauté internationale. Plusieurs civils ont été tués et blessés, outre les dégâts matériels massifs enregistrés.

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