La résolution de la crise du Golfe n’a rien à voir avec la normalisation avec Israël, affirme le MAE qatari

La solution à la crise du Golfe doit être globale et elle n’a aucun lien avec la normalisation avec Israël.

C’est ce qui ressort de l’allocution prononcée par le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed Ben Abderrahman Al-Thani, lors du Forum international de Rome pour le dialogue méditerranéen, qu’il avait assisté en visioconférence.

Le ministre a, en effet, fait savoir que toute solution à la crise du Golfe doit être globale pour préserver l’unité du Golfe.

Et d’ajouter : « Nous sommes optimistes quant à la résolution de la crise du Golfe mais nous ne pouvons pas dire que tous les problèmes seront résolus en un seul jour. »

Al-Thani a encore tenu à préciser que « la crise du Golfe n’a aucun lien avec les accords d’Abraham ni avec la normalisation avec Israël ».

« La normalisation avec Israël n’ajoutera aucune valeur au peuple palestinien, à l’heure actuelle », a-t-il expliqué.

Jeudi, le journal américain New York Times a déclaré que l’Administration du Président américain, Donald Trump, voulait résoudre la crise du Golfe avant son départ dans le but de resserrer les vis sur l’Iran.

L’Administration Trump, selon le journal, fait pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle ouvre son espace aérien aux vols qataris, qui paient des millions de dollars afin d’utiliser l’espace aérien iranien.

Citant 3 sources informées, sans les nommer, l’agence américaine Bloomberg a rapporté jeudi que l’Arabie saoudite et le Qatar étaient sur le point de parvenir à un accord préliminaire pour mettre fin au différend qui dure depuis plus de trois ans, sous la pression de Trump.

L’agence a également cité une quatrième source indiquant « que la conclusion d’un accord réorganisant la situation est difficile à réaliser en raison de l’existence de questions en suspens, telles que les relations Doha-Téhéran ».

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad, a discuté, mercredi, avec le conseiller et gendre de Trump, Jared Kushner, à Doha, des développements régionaux et internationaux, notamment au Moyen-Orient, selon un communiqué officiel du Qatar.

Le communiqué n’a pas fourni plus de détails sur la visite de Kushner, mais les médias américains ont déclaré que sa visite au Qatar visait à garantir davantage d’accords diplomatiques au Moyen-Orient avant que l’Administration de Trump ne quitte la Maison Blanche en janvier prochain ».

Kushner devrait également se rendre en Arabie saoudite et rencontrer le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salmane dans la ville de Neom, au nord du royaume, selon le Wall Street Journal qui avait cité des responsables des États-Unis et du Golfe sans les nommer.

Les responsables ont estimé que les réunions de Kushner au Qatar et en Arabie saoudite porteraient sur plusieurs questions, notamment celles liées à la crise du Golfe, la résolution des différends entre les pays arabes et le Qatar et la normalisation des relations avec Israël outre l’influence iranienne dans la région.

Depuis le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats, le Bahreïn et l’Égypte imposent un blocus terrestre, aérien et maritime au Qatar, en raison de son lien avec l’Iran et de son prétendu soutien au terrorisme. C’est ce que Doha a réfuté catégoriquement considérant ces accusations comme étant une tentative d’empiéter sur sa souveraineté et son indépendance.

Quitter la version mobile