L’ambassadeur américain à Tripoli : Les Libyens veulent le changement et méritent la démocratie

L’ambassadeur américain à Tripoli, Richard Norland, a déclaré jeudi que les Libyens voulaient le changement en 2011 et le recherchaient toujours, indiquant qu’ils méritaient la démocratie, en fin de compte.

Le 17 février 2011, une révolution populaire a renversé le régime du colonel Mouammar Kadhafi, après un règne de 42 ans.

« On commémore aujourd’hui le onzième anniversaire de la révolution qui a déclenché des promesses et des luttes au cours de la dernière décennie », a ajouté Norland, selon la page Facebook de l’ambassade.

Et Norland de poursuivre : « Les Libyens voulaient le changement en 2011 et ils le cherchent toujours. Ils méritent de continuer leur chemin vers la démocratie ».

Il a estimé que « cela est encore possible, si les dirigeants libyens placent les intérêts de leur pays en premier et le poussent dans une direction positive. Malgré le report des élections, le désir de les organiser ne s’est pas estompé ».

En raison des divergences entre les institutions libyennes concernant les lois électorales et le rôle du pouvoir judiciaire dans le processus électoral, il n’a pas été possible de tenir des élections présidentielle et législatives le 24 décembre dernier, dans le cadre d’une feuille de route parrainée par les Nations unies.

Une nouvelle date pour les élections doit encore être convenue. Les Libyens souhaitent que ces élections puissent mettre fin au conflit dans leur pays riche en pétrole.

« Les Libyens sont plus que prêts à légitimer un gouvernement permanent qui unifierait le pays, répartirait équitablement la richesse pétrolière et restaurerait la souveraineté de la Libye sur ses terres et ses frontières », a expliqué le diplomate américain.

L’anniversaire de la révolution intervient cette année dans un contexte de crise à la tête du gouvernement : le 10 février, la Chambre des représentants de Tobrouk (Est) a chargé l’ancien ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, de former un nouveau gouvernement.

Alors que l’actuel Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibeh, tient à diriger le gouvernement, s’appuyant sur le Forum de dialogue politique qui a fixé le mandat de l’autorité exécutive de transition à 18 mois, s’étendant jusqu’en juin 2022, selon la mission des Nations unies en Libye .

La mission de l’ONU a félicité les Libyens, dans un communiqué publié mercredi soir, à l’occasion de l’anniversaire de la révolution, tout en renouvelant son appel à la nécessité de maintenir la stabilité et le calme dans le pays.

La mission onusienne a réaffirmé son « engagement à poursuivre ses efforts pour aider tous les Libyens à s’engager dans un processus politique inclusif et consensuel qui conduira à des élections nationales libres et équitables dans les meilleurs délais ».

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