Égypte : Détention de deux journalistes d’al-Jazeera prolongée illégalement

Courrier arabe

Le tribunal pénal du Caire a prolongé la détention de deux journalistes égyptiens travaillant pour al-Jazeera. Et alors que l’un d’eux est victime de disparition forcée et de torture, la détention en vue d’enquête a dépassé les délais délimités par la loi.

La chambre de consultation au tribunal a prolongé la détention en vue d’enquête du journaliste et producteur, Hicham Abdelaziz pour 45 jours supplémentaires, à l’ombre de l’affaire n° 1956 portée contre lui en 2019.

En janvier dernier, Hicham Abdelaziz, toujours en prison, a dépassé le délai de la détention provisoire, délimité par la loi à deux ans au maximum.

L’affaire 1956 est la deuxième portée contre lui, après celle portée contre lui en 2018, et suite à laquelle il fut détenu la même année.

En décembre 2020, un ordre a autorisé sa libération sous caution, lui imposant une amende de 20 mille livres égyptiennes, mais l’application fut suspendue. Hicham a été victime de disparition forcée pendant 24 jours, avant d’être impliqué dans l’affaire 1956, qui porte contre lui les mêmes accusations de la première.

Aussi, la détention du journaliste travaillant à al-Jazeera Mubasher, Bahaeddine Ibrahim, a été prolongée de 45 jours, en vue d’enquête pour une affaire qui remonte à 2018.

Il a été interpellé à l’aéroport d’Alexandrie, le 22 février 2020, et «avait été victime de disparition forcée, et de torture», selon les témoignages racontés par sa femme Mouna Mahmoud.

Quitter la version mobile