L’ambassadeur égyptien à Khartoum convoqué suite à l’arrestation d’un étudiant soudanais au Caire

Courrier arabe

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur égyptien à Khartoum, proclamant la détention d’un étudiant soudanais par les autorités égyptiennes, après l’avoir accusé de manifester contre le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.

Le correspondant de la chaîne qatarie «al-Jazeera» au Soudan, a rapporté que «la convocation avait pour but d’éclaircir l’affaire de la détention de l’étudiant soudanais «Walid Abderrahane Hassen» au Caire, démontré par les médias égyptiens dans un enregistrement où il avouait être venu en Égypte depuis deux semaines, comme représentant de cellules islamiques qui cherchent à semer le chaos au pays».

À ce sujet, l’Association des professionnels soudanais (APS) a publié un communiqué, décrivant la façon de l’exposition de l’affaire de l’étudiant soudanais par les médias égyptiens de «non humaine», et insistant sur le respect de la dignité du jeune homme, tout en appelant les autorités égyptiennes à lui permettre de contacter sa famille et d’engager un avocat pour suivre de près son affaire.

De quoi parle-t-on en Égypte ?

Le même jour de l’arrestation de l’étudiant, le procureur général égyptien avait annoncé l’ouverture d’une enquête avec plus de 1000 personnes -dont des individus étrangers- suite aux manifestations organisées vendredi, contre le régime d’al-Sissi.

Et bien que la situation ait été critiquée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, aucune intervention en faveur des détenus n’a été signalée pour connaître leur sort où ils ont été placés.

Rappelons que jeudi, la famille de l’étudiant avait nié toutes les accusations qui ont été attribuées à son fils, affirmant qu’«il ne faisait que poursuivre ses études à l’université du Caire, sans avoir la moindre appartenance politique», la famille de Walid Abderrahane Hassen a demandé aux autorités soudanaises d’intervenir au plus vite, pour sauver leur fils accusé à tort dans un pays de dictateur et de tyran.

Et alors que la population soudanaise a organisé des manifestations devant l’ambassade égyptienne, criant l’innocence de l’étudiant et demandant sa libération, le gouvernement a refusé d’emmètre des commentaires, préférant attendre l’évolution de l’enquête, pour comprendre les coulisses des faits.

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