L’Association de professionnels soudanais adresse un message aux Émirats à propos de l’ingérence étrangère

L’Association de professionnels soudanais (APS) a adressé un message aux Émirats arabes unis (EAU) à propos de l’ingérence étrangère.

Dans un communiqué officiel diffusé sur les réseaux sociaux, l’APS a révélé qu’une rencontre a réuni hier l’ambassadeur émirati à Khartoum Mohammed Ben Hamd al-Janibi avec des membres de ce mouvement qui lui ont signalé l’ampleur des dégâts que peut causer l’ingérence extérieure notamment lorsqu’elle vise à appuyer une partie dans le processus politique contre une autre.

L’APS a expliqué aussi à l’ambassadeur émirati que le Conseil militaire est revenu sur les accords conclus lors des négociations avec les Forces de Liberté et du Changement (FLC) en insistant sur la gravité de cet acte.

Le communiqué de l’APS a souligné que la situation politique est bien différente de ce qu’elle était avant la massacre du sit-in à Khartoum le 3 juin passé. Un assaut qui nécessite une commission d’enquête indépendante pour traduire en justice ses auteurs. Le communiqué a indiqué que la partie émiratie a montré son soutien à une telle mesure.

L’APS a également révélé qu’une délégation du mouvement a expliqué à des ambassadeurs européens les tentatives de manipulation de la médiation européenne par le Conseil militaire. Ce dernier est revenu sur l’accord conclu à propos de la composition de trois autorités: exécutive, législative et politique.

L’APS a insisté sur la nécessité de briser le blocus militaire et médiatique imposé au Soudan avant de procéder à tout arrangement dans le processus politique.

À propos de leur rencontre avec la partie égyptienne, le communiqué a affirmé que l’ambassadeur Aissa a demandé de prendre connaissance des conditions posées par les Forces de Liberté et du Changement pour la reprise des négociations avec le Conseil militaire et ce dans le but de les présenter à la réunion des ministres des affaires étrangères africains prévue la semaine prochaine à Addis-Abeba.

Une inquiétude croissante des forces participantes à la contestation qu’un scénario comme celui des des autres pays arabes, surtout de l’Egypte, se répète au Soudan.

Une éventualité de contournement des revendications de la révolution par l’armée notamment avec l’appui émirati et égyptien apporté aux militaires est redoutable.

Le 3 juin passé, une dispersion meurtrière du sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum a entraîné près de 128 victimes selon la commission des médecins soudanais. Les Forces de Liberté et du Changement, fer de lance de la contestation, considèrent que l’entière responsabilité de cette massacre relève du Conseil militaire.

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