Pempeo interdit l’ajout de l’Arabie saoudite dans la liste des pays qui recrutent des enfants soldats

Courrier arabe

Des sources bien informées ont déclaré que le secrétaire d’État Mike Pompeo avait interdit l’ajout de l’Arabie saoudite dans la liste américaine des pays qui recrutent les enfants soldats, rejetant les rapports des experts qui affirment l’exploitation des enfants au Yémen.

La décision entreprise, suite à une longue discussion interne, a réveillé les partisans des droits de l’homme et quelques membres du Congrès américain, qui ont accusé l’administration du président Donald Trump de mettre les intérêts économiques et politiques en tête de sa politique avec l’Arabie saoudite, au détriment de la paix et des droits de l’homme.

Les sources ont ajouté que la liste se basait sur des rapports informationnels et des estimations humanitaires qui mentionnaient que le royaume saoudien avait loué des enfants soldats du Soudan pour les exploiter lors des combats au Yémen au profit de la coalition arabe soutenue par les États-Unis.

Elles expliquent que des voix avaient demandé le retrait du nom de l’Arabie saoudite et de le remplacer par le Soudan, estimant que les enfants étaient affiliés à l’armée soudanaise et qu’elle seule devrait subir les conséquences.

Signalant que selon les rapports, les soldats soudanais déclaraient tenir les ordres de responsables saoudiens et émiratis qui les poussaient sur les lignes de combats alors qu’ils restaient dans les zones sures à l’abri du danger.

De son côté, le porte-parole de la coalition arabe, le colonel Turki al-Maliki, avait nié toute pratique du genre, déclarant que «les accusations étaient sans preuves ni évidences», ajoutant que c’était les ennemis du royaume qui «mobilisaient les enfants au Yémen», en signalant le groupe Houthis, estimé comme organisation terroriste pour les Saoudiens.

Notant que la loi sur «l’obligation de rendre compte en matière d’enfants soldats» (ACT), décrétée aux États-Unis en 2008, impose au ministère américain des Affaires étrangères de publier chaque année un rapport contenant les noms des pays qui mobilisent les enfants comme soldats.

Selon l’ACT, le recrutement «en toute connaissance de cause de soldats âgés de moins de 15 ans» est définit comme crime fédéral qui autorise les États-Unis à poursuivre les coupables qui se trouvent sur le sol américain, prévoyant des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans, voire la perpétuité si l’action entraîne la mort de l’enfant.

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