Le coronavirus fait diminuer la pollution de l’air en Europe

Le satellite Sentinelle 5P a observé durant dix jours, du 14 au 25 mars, la France, l’Espagne et le nord de l’Italie. Les images ont été ensuite comparées à celles du mois de mars de l’année dernière.

En 2019, une tache rouge écarlate recouvrait les villes de Paris, Madrid et Milan, entourées d’un large nuage orangé.

Mais en période de confinement, ces taches sont tout juste rosées et beaucoup plus petites. Pour le département de l’Observation de la Terre à l’ESA, c’est le résultat d’une baisse de la circulation automobile, de l’activité de centrales thermiques à combustible, notamment à charbon et un arrêt d’une partie de l’activité industrielle.

Ces données n’ont pas encore été chiffrées, mais Simonetta Cheli, chef stratégique de ce département les rapproche de celles reccueillies par Sentinelle 5P, un peu plus tôt, dans le nord-ouest de la Chine, première région du monde confinée, pour cause de Covid 19 : « On a vu une réduction du dioxyde d’azote en Chine sur la période du début de cette année par rapport à la même période de l’année passée de l’ordre de 20 à 30% ».

Cette tendance à la baisse devrait encore s’accentuer ces prochains jours. Pour l’ESA, ces images alertent bien des effets de l’activité humaine sur la qualité de notre atmosphère. Mais l’agence souligne qu’au terme du confinement, si rien ne change à nos habitudes, il suffirait de quelques semaines pour que les photos satellites révèlent à nouveau des taches écarlates sur nos grandes villes.

Quitter la version mobile