Le dialogue inter-libyen connaît des « progrès » qui appellent à l’optimisme, affirme le Maroc

Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré, samedi, qu’il y a lieu d’être optimiste à plusieurs niveaux quant aux progrès enregistrés dans le dialogue politique interlibyen.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue au terme de la deuxième journée des réunions du dialogue interlibyen entre les délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État, à Bouznika, dans le nord du Maroc.

Bourita a déclaré que « le dialogue politique interlibyen évolue à plusieurs niveaux, qui sont autant de motifs d’optimisme ».

Le ministre marocain a félicité les deux parties au dialogue d’être parvenues à un accord sur la question des postes régaliens en Libye, considérant que cet accord était « une avancée importante ».

Le ministre a ajouté que son pays « s’est engagé dans la recherche d’une solution à la crise libyenne en raison des liens étroits qui unissent les deux peuples ».

« L’implication du pays dans la résolution de la crise est également venue du fait que la stabilité de la Libye est une garantie de la stabilité du Maroc et des pays d’Afrique du Nord », a ajouté Bourita.

Et de souligner le soutien de Rabat aux initiatives internationales visant à trouver une solution à la crise libyenne.

Un membre du Parlement libyen, Mohamed Al-Raeed, a annoncé, samedi matin, dans une déclaration à l’Agence Anadolu, que les délégations participant au dialogue interlibyen au Maroc ont convenu de répartir les postes régaliens sur une base géographique.

Un membre du Haut Conseil d’État a déclaré à l’Agence Anadolu, sous couvert d’anonymat, que « les candidatures pour les postes régaliens seront présentées entre le 26 janvier et le 2 février prochain ».

Et d’ajouter : « Il a été convenu de former des groupes de travail composés de 6 membres, qui seront chargés de fixer les critères et conditions spécifiques relatifs à chaque fonction régalienne », sans plus de précisions.

Vendredi, les réunions du cinquième volet du dialogue interlibyen entre les délégations de la Chambre des représentants et celle du Haut Conseil d’Etat (Comité 13 + 13) ont débuté à Bouznika, dans le nord du Maroc, pour discuter notamment des modalités de sélection des candidats aux fonctions régaliennes.

Le comité « 13 + 13 » comprend 13 membres de la Chambre des représentants libyenne, ainsi que 13 membres du Haut Conseil d’État, dont la mission est de suivre les dossiers attribués à la Chambre des représentants et au Haut Conseil d’État, notamment les résultats du dialogue politique interlibyen, les postes régaliens et le processus constitutionnel.

La Libye est depuis des années en proie à un conflit armé.

Avec le soutien des pays arabes et occidentaux, la milice du putschiste de Khalifa Haftar dispute la légitimité et l’autorité dans le pays au gouvernement libyen reconnu internationalement, entraînant des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que des dégâts matériels considérables.

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