Libye: Le gouvernement d’union demande à l’Égypte de « respecter le choix du peuple »

Courrier arabe

Au moment où ses troupes poursuivent les combats pour s’emparer de Tripoli, le chef des milices armées en Libye, Khalifa Haftar s’est rendu, dimanche, en Égypte, où il a rencontré le président Abdel Fatah Al-Sissi et l’avait consulté sur l’évolution de la situation en Libye.

Suite à cela, le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fathi Bashga, a lancé un appel aux autorités égyptiennes soulignant qu’il doivent respecter le choix du peuple libyen et ses droits, et rappelant la place importante qu’occupe l’Égypte pour les libyens.

Fathi Bashga a annoncé, lors de sa déclaration transmise par la chaîne arabe Al-Jazeera, que « l’Égypte est un état voisin et important pour nous, mais les libyens doivent choisir seuls leur gouvernement », faisant part de ses souhaits pour que « les pays en relation avec la crise en Libye, y compris l’Égypte, devront intervenir positivement et respecter les choix du peuple libyen. ».

Le ministre du GNA, a souligné que le maréchal à la retraite, Khalifa Haftar, avec l’offensive menée sur Tripoli « avait ouvert un chemin à l’organisation de l’État islamique, qui a commencé à se déployer vers l’ouest libyen ».

Par ailleurs, les différentes parties du GNA, accusent Al-Sissi de soutenir Haftar et de l’approvisionner en armes et même de lui fournir des combattants.

Des accusations aussitôt témoignées par des activistes qui avaient publié des photos de soldats, affirmant « qu’ils étaient égyptiens, venus pour combattre au nom de Haftar ».

En rappel, Haftar avait lancé le 4 avril, l’offensive contre Tripoli, avec l’accord et le soutien militaire de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite de la France et aussi de la Russie.

Une alliance qui a causé une crise sans fin où les civiles continuent à encaisser les coûts, là où le gouvernement de Fayez Al-Sarraj semble dépourvue de toute solution.

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