Le Haut conseil d’Etat libyen salue le rôle du Qatar et de la Turquie face aux agressions des milices de Haftar

Le Haut conseil d’Etat (Sénat libyen) a salué, samedi, le rôle de la Turquie et du Qatar face aux agressions du général putschiste, Khalifa Haftar.

C’est ce qui ressort du communiqué rendu public par le Sénat libyen au lendemain de l’annonce faite par le gouvernement légitime et le Parlement de Tobrouk concernant l’accord de cessez-le-feu.

Dans ce contexte, le Haut conseil d’Etat a appelé l’Égypte à coopérer de manière réaliste avec le gouvernement d’entente nationale pour préserver les intérêts des deux pays.

« Nous saluons le rôle des pays amis et frères, avec à leur tête la Turquie et le Qatar, qui nous ont soutenus pour faire face à l’agression du terroriste Haftar et de ses mercenaires”, rapporte le communiqué.

Le Sénat libyen a également souligné la nécessité de mettre fin à la rébellion en Libye et à appliquer l’accord de cessez-le-feu immédiatement afin que le gouvernement légitime puisse étendre son contrôle sur tout le pays.

Le Haut Conseil d’Etat libyen a exprimé son rejet d’un éventuel dialogue avec Haftar, signifiant parties impliquées dans le dossier libyen à respecter ses décisions concernant la crise au pays.

En effet, la Turquie et le Qatar ont joué un rôle important en Libye en apportant un soutien au gouvernement reconnu par la Communauté internationale pour protéger la capitale Tripoli des attaques des troupes de Haftar.

Vendredi, le gouvernement libyen a appelé à un cessez-le-feu et a ordonné à l’armée de cesser toutes les opérations de combat.

Un communiqué du gouvernement d’entente nationale, qui siège à Tripoli, a déclaré que le « cessez-le-feu implique la démilitarisation des régions de Syrte et d’al-Jofra dans le cadre d’accords sécuritaires ».

Et le communiqué du gouvernement de poursuivre en appelant à la tenue d’élections présidentielles et législatives en mars prochain, « conformément à une base constitutionnelle convenue entre les Libyens ».

Le communiqué a également appelé à « la reprise de la production et des exportations dans les champs pétrolifères et les ports, sous réserve que les revenus soient déposés sur un compte spécial de la National Oil Corporation (Compagnie nationale de pétrole) auprès de la Libyan Foreign Bank (relevant de la Banque centrale libyenne) ».

Pour sa part, Aguila Saleh, président du parlement libyen de Tobrouk (pro-Khalifa Haftar), a appelé toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat.

Saleh a déclaré, dans un communiqué, que « l’accord de trêve ferait de Syrte le siège temporaire du Conseil présidentiel, dont la sécurité sera assurée par des forces de police conjointes issues de diverses régions du pays ».

« Afin de préserver les ressources du peuple libyen, la production et l’exportation de pétrole reprendront et les revenus seront déposés sur un compte spécial de la Libyan Foreign Bank, et ils ne pourront être utilisés qu’après la conclusion d’un accord politique », ajoute le communiqué d’Aguila Saleh

Cela intervient deux mois après que les deux parties aient mobilisé leurs forces autour des gouvernorats de Syrte (nord) et d’Al-Jofra (centre), alors que les États-Unis et l’Allemagne appelaient à en faire une zone démilitarisée et à rouvrir les champs pétrolifères et les ports.

Quitter la version mobile