Le New York Times révèle les détails inquiétants de l’implication russe en Libye

Courrier arabe

Le journal américain «The New York Times» a traité, dans un rapport détaillé, le rôle joué par la Russie dans le conflit en Libye, et raconta, selon des responsables libyens, les détails de son implication alarmante, tout en notant des faits similaires au scénario mis en place en Syrie.

Le journal commença par indiquer que les ambulanciers libyens avaient remarqués un changement radical, au niveau des blessures dont souffraient les malades qu’ils traitaient.

«Les ambulanciers affirmèrent que ce changement revenait à l’utilisation d’armes développées, et signalèrent que les combattants libyens avaient affirmé que les mercenaires russes en étaient responsables» avait-il ajouté.

Il continue, en notant que «près de 200 combattants russes -dont plusieurs tireurs d’élite- étaient arrivés en Libye, durant les semaines dernières, dans le cadre d’une large campagne russe, visant à restructurer son contrôle en Libye, et dans la région, en appuyant les milices du général à la retraite Khalifa Haftar», tout en mentionnant que «Haftar était également soutenu avec des armes développées, dont des avions, des missiles guidés et des tireurs d’élite, par les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, l’Égypte, et la plupart du temps, par la France».

Les mêmes stratégies adoptées en Syrie

Sur ce, le «New York Times» rapporta selon des responsables libyens, et cinq diplomates occidentaux, informés du dossier libyen, que «les snipers russes étaient recrutés à la compagnie «Wagner», liée au Kremlin, et qui s’est aussi impliqué en Syrie».

Il continue, en signalant que «l’implication des tireurs d’élite russes avait changé le tournant de la guerre au pays», selon «Mohamed al-Dalaoui» un officier des troupes affiliées au Gouvernement d’union national (GNA), qui nota avoir perdu neuf de ses combattants, «tués avec un style différent de celui d’habitude».

Suivant ces faits, le journal rapporta également, selon un responsable européen de sécurité que «les blessures mortelles, enregistrées en Libye, étaient identiques à celles des snipers russes en Ukraine».

Une guerre nourrit par les Russes   

Le journal américain expliqua par la suite, que la guerre en Libye s’était affaiblie en avril dernier, après que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, était arrivé à Tripoli, dans le but de finaliser l’accord de paix, sauf qu’à la surprise de tous, Haftar avait décidé de lancer l’offensive armée contre Tripoli, coupant tout espoir de résolution.

Selon lui, de hauts responsables militaires libyens avaient affirmé que la Russie ramenait toujours des mercenaires, et se sont plaints du fait que le reste du monde restait silencieux face de tels crimes.

Par ailleurs, il affirma que la Russie avait construit une base à l’ouest égyptien pour fournir les aides techniques et militaires à Haftar, et révéla que Moscow avait imprimé des millions de monnaie libyenne et les ont envoyé au général libyen à la retraite.

Au final, il expliqua que «le contrôle de Haftar sur Tripoli dépendait en grande partie du soutien russe, qui allait bien au-delà de l’envoi des mercenaires», et estima qu’à travers son implication au conflit, Moscow s’est assurée la présence, dans les négociations au sujet du futur libyen, pour assurer la surveillance de ses intérêts dans la région.

Ainsi, indique-t-il, que c’est dans ce contexte que les Nations Unies avaient réalisé que la loi d’interdiction d’armes en Libye, imposée depuis 8 ans, était devenue un mythe, comme l’avait fait savoir l’envoyé spécial de l’organisation en Libye.

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