Le Qatar alerte le Conseil de sécurité: des avions bahreïnis violent l’espace aérien

Doha a annoncé jeudi avoir avisé le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) et son Secrétaire général, Antonio Guterres, de la violation de son espace aérien par 4 avions de combat bahreïnis.

C’est ce qui ressort d’une lettre adressée par Cheikha Alya Ahmed Ben Seif Al-Thani, représentante permanente du Qatar à l’ONU, au Secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres et à Jerry Matjila, le représentant permanent de l’Afrique du Sud et président du Conseil de sécurité.

D’après l’agence de presse officielle du Qatar, 4 avions militaires bahreïnis ont violé l’espace aérien du Qatar, au-dessus de ses eaux territoriales le 9 décembre.

La lettre qatarie condamne fermement cette violation et qualifie l’incident de « violation dangereuse de sa souveraineté et de sa sécurité territoriale ».

Cheikha Alya a affirmé la volonté du Qatar de faire preuve de la plus grande retenue tout en préservant son plein droit de riposte à toute violation et de prendre les mesures nécessaires pour défendre ses frontières, son espace aérien, sa sécurité maritime et nationale.

Elle a également exprimé sa vive condamnation, indiquant que la violation à répétition de la souveraineté qatarie pourrait accroître la tension dans la région, sans tenir compte de sa sécurité et de sa stabilité. Selon elle, le blocus injuste et illégal imposé par le Bahreïn au Qatar a approfondi la crise.

« Ces violations de l’espace qatari par les militaires bahreïnis ne sont pas la premières », précise-t-elle.

Le Qatar a considéré dans son message que « ces incidents continus reflètent en quelque sorte l’indifférence intolérable du Bahreïn vis-à-vis des conventions internationales ».

Les autorités bahreïnites sont appelés à s’abstenir de ces actes provocateurs et irresponsables, et à se conformer à la Charte des Nations unies, au droit international, aux accords internationaux et aux décisions de la Cour internationale de Justice.

Le gouvernement qatari a également réitéré son appel à l’ONU pour prendre les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales et pour mettre fin aux violations bahreïnies à répétition.

En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats, le Bahreïn et l’Égypte ont imposé un blocus terrestre, maritime et aérien au Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme et d’entretenir des relations diplomatiques avec l’Iran, tandis que Doha réfute en bloc ces accusations et accuse, à son tour, ces pays de tenter de porter atteinte à sa souveraineté et de violer l’indépendance de sa prise de décision nationale.

Le 4 décembre, le ministre koweïtien des Affaires étrangères Ahmed Nasser Al-Sabah a annoncé que « des efforts vigoureux sont déployés pour parvenir à un accord définitif afin de résoudre la crise du Golfe », et ce, pour garantir l’unité du Conseil de coopération du Golfe.

Le Qatar et l’Arabie saoudite se sont félicités de ce que le Koweït avait annoncé à l’époque, avec une ambiguïté dans la position des autres pays du blocus, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Égypte.

La réconciliation du Qatar avec l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis pourrait avoir lieu le mois prochain, lors du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG).

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