Le Qatar en était le premier, voici les 5 pays arabes à soutenir l’opération marocaine à Guerguerat

Courrier arabe

Le Qatar, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU), le Koweït et la Jordanie ont annoncé leur soutien à l’opération militaire lancée vendredi par le Maroc pour réouvrir le poste frontière de Guerguerat qui le lie à la Mauritanie.

Le trafic routier entre le Maroc et la Mauritanie a été relancé samedi, après que les autorités marocaines ont pu reprendre le contrôle du poste frontière de Guerguerat des mains des forces indépendantistes du Front Polisario, bien que ces derniers affirment que «les combats se poursuivent dans la région».

Les seuls pays à s’être exprimés 

Dès lors, plusieurs pays ont annoncé leur soutien à l’opération militaire lancée par Rabat. Le ministère qatari des Affaires étrangères, nota vendredi lors d’un communiqué, que «Doha était profondément inquiète à voir le blocage de la circulation civile et commerciale au poste de Guerguerat», affirmant «qu’elle soutenait les opérations lancées pour encourager la liaison entre les deux pays».

Le Qatar a tenu à réaffirmer que «sa position dans de telles situations était claire et précise», insistant à ce que «les conflits soient résolus par le dialogue diplomatique et pacifique, soulignant l’importance de respecter la souveraineté des pays et appelant à calmer les esprits et à prôner la sagesse».

Le communiqué qatari avait également félicité les efforts fournis par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans le but de trouver une résolution politique à la crise qui persiste entre le Maroc et le Front Polisario, depuis des années.

De sa part, le MAE de l’Arabie saoudite a affiché son soutien au Maroc, dénonçant, lors d’un communiqué publié samedi, «les pratiques du Front Polisario qui menacent la circulation» et appelant «à calmer les tensions, à éviter l’escalade et à respecter les lois internationales décrétées dans ce contexte».

Des même, les EAU, lors d’un communiqué diffusé par le MAE émirati et publié par l’agence de presse WAM, ont annoncé leur soutien au Maroc, affirmant «être aux côtés de Rabat et du roi du Maroc, qui cherche à défendre ses terres et ses citoyens, à mettre fin à l’infiltration illégale dans la région et qui tente de réinstaller la circulation naturelle des marchandises et des individus».

Abou Dhabi a également condamné «les provocations et les pratiques désespérées et inacceptables entreprises, depuis le 21 octobre dernier, par le Front Polisario», les qualifiant «de violations aux accords conclus et de menace à la sécurité et à la stabilité de la région».

Le Koweït a également annoncé samedi, son soutien au gouvernement marocain, notant lors d’un communiqué publié par son MAE qu’il «soutenait la souveraineté du Maroc et l’union de ses terres, et refusait les pratiques qui affectent la circulation dans la région».

Il appela toutefois à «calmer les esprits et à engager des dialogues pour aboutir à des résolutions pacifiques, suivant les décisions légiférées par les institutions internationales concernées».

Aussi, Oman a annoncé son soutien officiel au Maroc, indiquant que «Rabat avait entrepris des mesures pour protéger ses terres et sa souveraineté», tout en appelant à résoudre le conflit pacifiquement.

Rappelons que le gouvernement marocain avait annoncé avoir ordonné à ses forces militaires d’intervenir pour mettre fin «aux provocations dangereuses et inacceptables pratiquées par le Front Polisario, dans la région de Guerguat, sur les frontières maroco-mauritaniennes».

Il est à noter que Guerguat est un poste frontière qui lie le Maroc et la Mauritanie.

Depuis 1975, il est objet de litige entre les autorités marocaines qui revendiquent l’union du pays et entre le Front Polisario qui s’attache à la séparation des territoires du Sahara Occidental.

Depuis 1991, un accord de cessez-le-feu a été signé entre les deux parties, et la région a été désignée comme étant une zone démilitarisée.

Aujourd’hui, Rabat insiste à ce que la région fait partie des terres marocaines, et cherche à reprendre le contrôle, au moment où le Front Polisario demande son droit à décider de son sort, soutenu par l’Algérie qui abrite des milliers de ses réfugiés.

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