Les Algériens poursuivent leur mobilisation pour la 22e semaine consécutive

Courrier arabe

Des milliers d’Algériens ont participé à la marche hebdomadaire du vendredi à Alger ainsi que dans toutes les villes du pays en réitérant leur demande d’un État civil et en insistant sur la nécessité d’un changement radical du système en place.

À Alger, les forces de sécurité et les fourgons de police ont été déployés intensivement de la Place Audin à la Grande-Poste. En outre, les autorités continuent à renforcer les contrôles sur les entrées de la capitale, espérant ainsi réduire le nombre des participants.

Dans une tentative de casser la marche, des bus ont été proposés aux manifestants spécialement pour les transporter au stade du 5 juillet où des écrans géants ont été mis en place pour diffuser le match de la finale de la coupe d’Afrique entre l’Algérie et le Sénégal. Les protestataires ont refusé d’y monter et ont préféré de continuer le Hirak.

Aucune arrestation n’a été signalée pour ce vendredi tandis qu’une trentaine de personnes arrêtées pendant les semaines précédentes sont toujours en détention provisoire pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » après avoir brandi le drapeau amazigh en défiant les directives du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah interdisant tout drapeau autre que l’emblème national.  Les manifestants aujourd’hui ont scandé des slogans réclamant leur libération.

Après que l’initiative du « forum de dialogue nationale » ayant réuni plusieurs partis et organisations de la société civile a échoué, une autre tentative de résoudre cette crise politique qui secoue le pays depuis près de 6 mois a été lancée par le « Forum civil pour le changement » dans lequel 13 personnalités nationales ont été proposées pour mener le dialogue telles que l’ancien premier ministre Mouloud Hamroche, l’avocat Mostafa Bouchachi et la célèbre militante Jamila Bouhired.

Cependant, Bouhired a aussitôt démenti avoir été contactée pour participer au dialogue en affirmant dans une déclaration de presse: « Alors que des patriotes sont jetés en prison pour délit d’opinion, dont un officier de l’ALN, le frère Lakhdar Bouregaa, il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui nous menacent et nous accusent de trahison ».

Le Hirak n’a pas désigné jusqu’à ce jour des représentants et refuse toute « manœuvre politique » venant de l’opposition dont il se méfie étant donné que celle-ci a participé des années durant au régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Les Algériens revendiquent l’application des articles 7 et 8 de la Constitution qui stipulent que le peuple est la source de tout pouvoir.

Quitter la version mobile