Les élections législatives australiennes: les conservateurs ont créé la surprise

La coalition conservatrice du Premier ministre australien Scott Morrison a créé samedi la surprise en remportant une victoire «miracle» aux législatives, obligeant le leader travailliste Bill Shorten, longtemps donné favori, à reconnaître sa cinglante défaite.

«J’ai toujours cru aux miracles. Comme l’Australie est formidable!», a lancé Scott Morrison à ses partisans réunis à Sydney, saluant les «Australiens silencieux».

«Il est clair que le Parti travailliste ne sera pas en mesure de former le prochain gouvernement», a déclaré à Melbourne le candidat battu à ses partisans incrédules. Il a annoncé qu’il démissionnerait de son poste de chef du parti et a appelé son rival «pour le féliciter».

La coalition menée par le Premier ministre sortant, le libéral-conservateur et climato-sceptique Scott Morrison, avait un peu plus tôt été donnée gagnante par la télévision publique ABC. La chaîne n’était toutefois pas en mesure de dire s’il serait en position de diriger un gouvernement majoritaire ou minoritaire.

Une énorme surprise

Ces résultats sont une énorme surprise et un désaveu retentissant pour les instituts de sondage, qui avant le scrutin donnaient vainqueur, avec une légère avance, le travailliste Bill Shorten, sensible à la thématique environnementale.

Quelque 17 millions d’électeurs devaient choisir leurs représentants, sur cette île-continent où le vote est obligatoire.

Les premiers résultats montrent un électorat fracturé, avec de petits partis populistes et d’extrême droite en mesure de jouer un rôle. Comme Clive Palmer, un millionnaire qui n’est pas sans rappeler Donald Trump avec son slogan «Make Australia Great», qui a dépensé sans compter et saturé l’espace médiatique.

Pour Anthony Ching, un sympathisant du camp libéral, les résultats sont «incroyables»: «Tout le monde s’attendait à notre défaite».

Le Premier ministre, qui avait pris le pouvoir en août après un «putsch» interne à son parti, revient de loin. Il s’est trouvé presque seul à défendre son bilan. Plusieurs de ses ministres ont refusé de s’impliquer quand d’autres ont été maintenus à distance pour ne pas desservir la cause.

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