Les Frères musulmans en Egypte appellent à des élections anticipées

Les Frères musulmans ont appelé, mardi, à une nouvelle élection présidentielle pour sortir l’Égypte de sa crise politique persistante.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par l’organisation à l’occasion du cinquième anniversaire de la dispersion meurtrière par les forces de sécurité des deux grands camps de protestation, organisés en 2013, à l’appui de l’ancien président Mohamed Morsi, à la place cairote de Rabaa et à la place de Nahda, dans la ville de Giseh.

Alors que les autorités égyptiennes affirment que 632 personnes, dont 8 policiers, ont été tuées lors de la dispersion, les groupes de défense des droits de l’homme évoquent un bilan de plus de mille victimes.

Les Frères musulmans ont déclaré que leur initiative en 10 points visait à « sortir le pays du tunnel obscur ».

« La meilleure façon pour sortir de ce tunnel sombre est le retour du président Morsi au pouvoir à la tête d’un gouvernement de coalition qui soit approuvé par les pouvoirs nationaux », a estimé le groupe.

« Désigné pour une période spécifique », ce gouvernement aurait pour mandat, selon les Frères musulmans, « de préparer le pays à une élection équitable supervisée par une entité judiciaire indépendante, sans exclusion d’aucun parti ».

Le groupe a ensuite appelé à un dialogue national pour renforcer l’unité à l’intérieur du pays.

Les autorités égyptiennes n’ont pas commenté le communiqué des Frères musulmans

Depuis que l’armée a démis Morsi, le premier président librement élu du pays, lors d’un coup d’État en 2013, l’Égypte est secouée par des troubles liés notamment à la sécurité et à l’économie.

Depuis le renversement de Morsi, les autorités égyptiennes ont lancé une répression incessante contre les dissensions, tuant des centaines de personnes et envoyant des milliers de personnes derrière les barreaux pour des accusations de violence.

Le mois dernier, le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, un ancien chef de l’armée qui a mené le coup d’Etat de 2013, a annoncé son refus de réconciliation avec les Frères musulmans, en disant qu’il continuerait « à combattre le terrorisme sans relâche ».

Les autorités égyptiennes ont déclaré que les Frères musulmans étaient une « organisation terroriste » en 2013.

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