Les négociations reprennent et les Soudanais redoutent « un scénario égyptien »

Courrier arabe

Le Conseil militaire transitionnel au Soudan et les Forces de la Liberté et du Changement (FLC), le mouvement de la contestation, ont annoncé les résultats de la première session des négociations, qui avaient repris dans le but de parvenir à une solution politique au plus vite.

Aujourd’hui, lundi lors d’une conférence de presse conjointe, entre le Conseil et la FLC, les deux parties avaient annoncé «leur disposition à poursuivre les négociations selon les accords conclus précédemment», dans un pas que les observateurs estiment être «un progrès positif pour la transition du pouvoir».

La session traitait principalement la composition du futur Conseil de transition, des autorités législatives et exécutives, et des fonctions de la phase transitionnelle prévue pour trois ans.

Des points délicats, au sujet desquels les tractations devront se poursuivre ce soir.

Les annonces

Le porte-parole du Conseil, Chams Eddine Kabachi, avait déclaré: «il a été convenu que les parties poursuivent les négociations, jusqu’à parvenir à un accord final», en ajoutant: «nous avons décidé de titulariser les points sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord, concernant les autorités transitionnelles, les fonctions, et la durée de la phase transitionnelle».

Kabachi signale que l’accord avec la FLC concluait aussi « la formation d’une commission de terrain mixte, pour gérer la situation à la place de la contestation et autours du quartier général de l’armée, une action qui élimine les milices de soutien rapide accusés d’avoir tiré, lundi, sur des manifestants, faisant au moins 6 morts.

A son tour, le représentant de la FLC, Madani Abbes Madani, avait affirmé que «les accords de la phase transitionnelle se sont référés aux demandes de la FLC», il déclare aussi: «nous cherchons un accord qui satisfasse le peuple soudanais et sa glorieuse révolution», en soulignant que les négociations se poursuivaient.

Notant que les négociations avaient repris après que les militaires les avaient suspendues pendant 72 heures, en accusant les manifestants de provocations, après que ces derniers avaient multiplié les barricades dans la capitale Khartoum.

En signe de bonne foi, la contestation avait retiré vendredi les barrages placés sur les routes, dans l’objectif d’obtenir la reprise des négociations, à l’origine des quelles les manifestants se protestent pour proclamer une transition du pouvoir aux civils.

A Khartoum, malgré la reprise des négociations, les Soudanais ne font toujours pas confiance aux militaires et affirment craindre qu’«un scénario égyptien» se reproduise au Soudan.

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