Des réfugiés afghans, hébergés aux Émirats arabes unis (EAU) depuis près d’une année, ont organisé de nouvelles protestations pour signaler qu’ils étaient «dans une prison moderne», et exiger qu’ils soient relogés dans un autre pays au plus vite.
Reuters a publié au cours de cette semaine des vidéos et des photos, signalant que «des femmes, des enfants, et des hommes protestent à l’intérieur d’une structure à Abou Dhabi (la ville des services humanitaires) sous une température dépassant les 38°».
Un des afghans a raconté : «Nous sommes ici depuis plus d’une année, le camp ressemble à une prison moderne et personne ne peut en sortir».
Les responsables s’expriment
Reuters a rapporté selon un responsable émirati que «son pays collaborait avec l’ambassade américaine à Abou Dhabi, pour traiter l’affaire des Afghans hébergés aux EAU, afin qu’ils puissent être relogés au bon moment».
Il avait cependant souligné : «L’opération a pris beaucoup de temps, bien plus que les EAU espéraient», précisant que «les EAU se sont, malgré tout, engagés dans cette collaboration, avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux, afin d’assurer une vie sécurisée et descente aux Afghans évacués de chez eux».
De son côté, le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a affirmé que «Washington travaillait sur la sélection des Afghans qualifiés pour être relogés aux États-Unis», précisant que «cette opération sera très sévère».
Il ajoute : «Washington collabore aussi avec Abou Dhabi et d’autres pays, pour trouver une résolution pour ceux, qui ne pourront pas partir aux États-Unis».
Dans ce contexte, il est à noter que des protestations similaires ont été organisées en février dernier. À l’époque un responsable américain s’était rendu sur les lieux, et avait affirmé que «tous les Afghans (près de 12 mille) seront relogés en août».
Depuis août 2021, les États-Unis ont reçu plus de 85 mille Afghans, venus du Moyen-Orient et de l’Europe.
