Le nombre des victimes du raid aérien mené par l’aviation du général à la retraite Khalifa Haftar dimanche soir contre une ville du sud s’est élevé à 41 personnes et 60 autres blessées. Le quartier visé est celui d’al-Qalaa à Morzouk habité majoritairement par l’ethnie Toubou.
Dans un communiqué officiel, le Gouvernement d’union nationale a condamné « dans les termes les plus sévères » l’attaque, considérant que son entière responsabilité ainsi que celle de toutes les agressions et les violations perpétrées dernièrement à Marzouk incombe sur les milices de Haftar.
Ibrahim Omar, membre du conseil municipal de Morzouk a indiqué: « le bombardement a eu lieu dimanche vers 17h et avait pour cible un bâtiment gouvernemental où étaient réunies près de 200 personnes civiles désarmées ».
Il a ajouté que l’hôpital de la ville est surchargé et a appelé les organisations locales et internationales à l’aider dans la gestion de cette catastrophe.
Le compte Twitter « Free Libya Now » a affirmé que cette frappe a été effectuée par un drone contrôlé par la France et les Émirats Arabes Unis, précisant qu’il s’agit du septième raid aérien de ce type mené ces derniers jours.
Janvier dernier, Haftar avait lancé une campagne militaire visant à prendre le contrôle de tout le Sud en exploitant les désaccords historiques entre les tribus de la région. Effectivement, les milices des tribus al-Hassawna, al-Zawiya, al-Maqarha et al-Tawarek ont apporté une aide considérable à Haftar dans sa campagne.
Cependant, les tribus de Toubou mènent toujours des attaques contre les points de regroupement des milices de Haftar et refusent le contrôle que ces derniers continuent d’exercer sur leurs régions.
