Libye : La candidature de Saïf el-Islam Kadhafi dénoncée à l’ouest

Courrier arabe

Dès que la Commission des élections libyennes a annoncé Saïf el-islam Kadhafi comme deuxième candidat aux élections présidentielles du pays, les dénonciations populaires se sont déclenchées, notamment dans les villes de l’ouest, pour dénoncer et refuser «la candidature d’un criminel de guerre».

Alors que les partisans de Saïf el-Islam se sont rassemblés à Tobrouk pour célébrer la nouvelle, les habitants de l’ouest du pays se sont révoltés contre cette annonce.

Dans la ville de Zaouia, les citoyens refusant la candidature de Kadhafi ont fermé les bureaux de vote et un communiqué lancé par les chefs des tribus et les directions militaires a signalé que «les bureaux ne seront ouverts que si les élections se fondaient sur une base constitutionnelle».

À Zentan, la population, les révolutionnaires et les militaires ont protesté contre la candidature du Kadhafi, proclamant «des élections transparentes».

De son côté, le bureau du procureur militaire en Libye, a exigé, dimanche, «que la Commission des élections mette fin à la candidature de Kadhafi et à celle de Khalifa Haftar, jusqu’à ce que ces derniers comparaissent devant la justice, pour les affaires portées contre eux pour crime de guerre».

Le procureur porta la commission pour responsable «de la violation infligée à la constitution», soulignant que «Kadhafi et Haftar étaient accusés d’avoir tué des citoyens, en engageant le groupe de Wagner».

Il ajouta : «Ils sont aussi impliqués dans l’affaire de l’assassinat des 26 étudiants de l’académie militaire de Tripoli, le bombardement du local des immigrants clandestins à Tajoura et celui de la ville de Zaouia».

De sa part, l’ancien président du Haut conseil d’Etat libyen, Abderrahman Swihli, a écrit sur son compte Twitter : «Celui qui pense que la Libye pourra retourner vers l’ère de la dictature après tous les sacrifices présentés, pourra toujours rêver».

«La place des criminels, comme Saïf el-Islam, est sur les listes des recherchés par la loi pas sur les listes des candidats aux élections», avait-il souligné, tout en insistant sur «des élections transparentes, constitutionnelles et qui devront être dans les délais».

La Cour pénale internationale commente

À son tour, un des porte-paroles de la Cour pénale internationale (CPI) a signalé que «le mandat d’arrêt lancé par la CPI au nom de Kadhafi en 2011 était toujours valide».

Dans ce contexte, les spécialistes en justice expliquent que «les affaires portées contre Saïf el-Islam, sont nombreuses, autant au niveau national qu’à l’international».

Ils affirment que «sa candidature aux élections est inadmissible», mais ils soulignent que «les pressions politiques sont capables de détourner la loi et de lui accorder la chance de se présenter».

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