Médecins soudanais : le bilan des manifestations s’alourdit à 22 morts

Le Comité des médecins soudanais a annoncé, lundi, la mort d’une jeune fille des suites d’un tir de l’armée, ce qui porte le nombre de morts à 22, lors des manifestations contre les récentes mesures de l’armée.

Le comité (non gouvernemental) a déclaré, par voie de communiqué, que la jeune fille de 13 ans, Rimaz Hatem, est décédée d’une blessure de balle dans la tête, tirée par l’armée, alors qu’elle se trouvait devant son domicile dans la capitale, Khartoum, lors de la manifestation « 13 millions de novembre », samedi dernier.

« Cela porte le bilan des manifestations de Khartoum samedi à 7 personnes, dont 3 enfants, en plus de 215 blessés, dont 112 par balles réelles », lit-on de même source.

Ainsi, le bilan des manifestations contre le « coup d’État » depuis le 25 octobre dernier s’alourdit à 22 morts, selon le comité qui n’a pas mentionné le nombre total de blessés.

Samedi, des milliers de Soudanais ont participé dans les quartiers de Khartoum et de plusieurs autres États pour réclamer un régime civil et rejetant ce qu’ils ont appelé « coup d’État militaire ».

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan connaît une grave crise, le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan avait déclaré l’état d’urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et les ministres de transition, limogé les gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres et des responsables. En revanche, des protestations ont éclaté rejetant ces mesures et les considérant comme un « coup d’État militaire ».

Avant ces mesures, le Soudan vivait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui se termine par la tenue d’élections début 2024, au cours desquelles le pouvoir est partagé par l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2020.

Quitter la version mobile