Libye: le Comité militaire mixte approuve le déminage de Syrte

Le Comité militaire mixte libyen 5+5 a annoncé son approbation pour le déminage de Syrte et des routes qui y mènent, à partir de mercredi prochain.

C’est ce qui ressort d’une déclaration du membre du comité du gouvernement libyen, Mokhtar Naqassa, tenue samedi, lors d’une conférence de presse, en marge d’une réunion du Comité, à Syrte.

Le putschiste Khalifa Haftar a planté à l’aide de mercenaires, des mines entre Syrte et Al Djoufrah, après sa défaite à Tripoli, en mai dernier.

« Nous avons convenu d’entamer le déminage en vue de l’ouverture de la route côtière (Misrata-Syrte) », a fait savoir Naqassa.

Il a expliqué que le retrait des mines commencera mercredi prochain, sans préciser quand l’affaire touchera à sa fin. Et de souligner l’attachement des dirigeants à l’application des termes et des dispositions de l’accord de cessez-le-feu, conclu le 23 octobre dernier.

Le membre du Comité a réitéré l’insistance du Comité quant au retrait des mercenaires et combattants de Libye, tout en appelant le Conseil de sécurité et les pays concernés à s’y mettre.

Un sous-comité composé de 8 officiers des deux côtés, ainsi que des observateurs internationaux, contrôle le processus d’éloignement des mercenaires, qui s’étalera sur une période qui sera fixée lors de la prochaine réunion, selon Naqassa.

Le Comité militaire conjoint comprend cinq membres du gouvernement libyen internationalement reconnu et cinq autres de la milice du putschiste Haftar.

La Mission d’appui des Nations Unies en Libye a déclaré, jeudi, dans un communiqué, que le round des pourparlers militaires initié visait à la planification de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, signé le 23 octobre 2020 à Genève.

Les discussions, en présence d’experts en déminage, portent sur l’accélération de l’ouverture de la route côtière afin de permettre la circulation, en toute sécurité, des citoyens, des marchandises et de l’aide humanitaire.

En effet, trois rounds de concertations du Comité avaient eu lieu à Genève, deux à Syrte et une à Ghadamès (sud-ouest).

Depuis le 23 octobre dernier, un cessez-le-feu a été décrété en Libye, mais qui est sporadiquement violé par les milices de Haftar, appuyées en particulier par l’Egypte et les Emirats, et ce en dépit des progrès enregistrés par les protagonistes dans leurs pourparlers aux plans militaire et politique pour parvenir à une solution pacifique du conflit.

Depuis lors, la milice de Haftar a violé l’accord de manière sporadique, et continue à se renforcer militairement.

La Libye, pays riche en pétrole, subit un conflit armé depuis des années entre les milices de Haftar qui disputent l’autorité et la légitimité au gouvernement libyen internationalement reconnu, entraînant des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que des dégâts matériels considérables.

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