L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Yémen en Iran pour discuter des solutions de sortie de crise

L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, a entamé, dimanche, une visite à Téhéran pour discuter des solutions de sortie de crise au Yémen, avec des responsables iraniens.

« L’envoyé de l’ONU a entamé une visite de deux jours en Iran, au cours de laquelle il a rencontré le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, et un certain nombre de responsables iraniens », a déclaré le bureau de presse de Griffiths dans un communiqué, consulté par l’Agence Anadolu.

Le communiqué a expliqué que cette visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement des efforts diplomatiques déployés par l’Envoyé spécial pour parvenir à une solution politique au conflit au Yémen par le biais des négociations, afin de répondre aux aspirations du peuple yéménite ».

Et de poursuivre : « Cet accord conclu entre les deux parties en conflit comporte, un cessez-le-feu dans toutes les régions du pays, l’application des mesures humanitaires urgentes et la reprise du processus politique qui semble la première priorité de l’Envoyé spécial ».

La visite de l’envoyé spécial de l’ONU intervient au lendemain des déclarations du Premier ministre yéménite Moein Abdul-Malik, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs européens, au cours de laquelle il a souligné qu’ « il n’y aura pas de paix avec les Houthis en l’absence d’une pression internationale sur l’Iran ».

De son côté, l’agence de presse iranienne « IRNA » a rapporté que Griffiths est arrivé, dimanche, à Téhéran pour s’entretenir avec de hauts responsables du pays.

A noter que l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths a récemment rencontré le président yéménite Abd Rabbu Mansour Hadi, le Premier ministre Moein Abdul-Malik et le vice-ministre saoudien de la Défense Khalid bin Salman.

Depuis des années, l’ONU fournit des efforts diplomatiques récurrents pour parvenir à une solution politique à la crise yéménite. Cependant, elle n’a toujours pas réussi à réaliser des progrès tangibles sur le terrain.

La guerre au Yémen est toujours en cours, pour la sixième année consécutive. Elle a coûté la vie à 233 000 personnes, tandis que 80 % de la population d’environ 30 millions de personnes dépend de l’aide internationale pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.

L’Arabie saoudite est, depuis 2015, à la tête de l’alliance arabe qui mène toutes les opérations militaires au Yémen, en soutien aux forces loyales au gouvernement pour faire face aux Houthis, soutenus par l’Iran.

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