Yémen: la vie de 40 mille personnes atteintes d’anémie est en danger à cause du manque de médicaments

Le groupe yéménite houthi a annoncé ce jeudi que la vie de 40 000 personnes atteintes d’anémie falciforme, dans les zones qu’il contrôle, était en danger à cause du manque de médicaments.

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le ministère de la Santé publique et de la Population du gouvernement houthi, -non reconnu par la communauté internationale-, et repris par l’agence de presse Saba, affiliée au groupe.

Selon le communiqué, « la vie de 40 000 patients atteints d’anémie falciforme et de 1 500 autres atteints de thalassémie, est en danger à cause du manque de médicaments ».

Le même communiqué a appelé « les organisations internationales et humanitaires opérant au Yémen à assumer leurs responsabilités en continuant à soutenir le secteur de la santé et à se concentrer sur le soutien aux patients atteints de thalassémie et d’hémolyse héréditaire ».

Le groupe houthi a également appelé « L’ONU, ses organisations et agences à faire pression sur la coalition (arabe) pour ouvrir l’aéroport de Sanaa (nord) et le port d’al-Hodeidah (ouest) pour sauver les patients atteints de thalassémie et de pathologies génétiques du sang, et assurer l’approvisionnement en médicaments des malades ».

L’anémie falciforme provoque un déséquilibre de l’hémoglobine transportant l’oxygène dans les globules rouges.

Dans des conditions sanitaires et humanitaires difficiles, le Yémen est le théâtre d’une guerre civile depuis environ 8 ans, opposant les forces pro-gouvernementales, soutenues par une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite, et les Houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale Sanaa, depuis septembre 2014.

Vers la fin de l’année 2021, la guerre avait fait 377 000 morts et l’économie yéménite avait perdu 126 milliards de dollars, selon les chiffres des Nations unies. La majeure partie de la population du pays, soit environ 30 millions de personnes, dépend des aides pour survivre, dans l’une des pires crises humanitaires au monde, toujours selon l’ONU.

Quitter la version mobile