Les milices du Général à la retraite Khalifa Haftar en Libye ont menacé, mercredi, d’abattre les avions civils qui survolent l’espace aérien de la capitale Tripoli et de son périmètre.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le porte-parole des forces de Haftar, Ahmed al-Mesmari, dans la ville de Benghazi (Est).
« Nous annonçons l’embargo dans l’espace aérien de Tripoli, dont l’aéroport de Mitiga, tout avion civil ou militaire qui décolle ou atterrit à l’aéroport sera visé », a indiqué al-Mesmari.
Il a précisé que l’embargo s’étend de la ville de Garian (100 km au sud de Tripoli) vers l’est de la ville de Tarhounah (90 km au sud-est de Tripoli) ainsi que les côtes de Tripoli.
Et d’ajouter que « tous les avions civils et militaires qui entrent dans l’espace aérien sous-embargo seront des cibles légitimes » et que la Défense aérienne a commencé l’application de l’embargo.
Plus tôt dans la journée, les forces du gouvernement libyen avaient annoncé le bombardement de l’aéroport international de Mitiga à Tripoli par les milices de Haftar, qui ont tiré 6 missiles de type « Grad », sans préciser l’étendu des dégâts humains ou matériels.
Les forces du gouvernement libyen d’entente nationale ont considéré que ce bombardement est « une menace au trafic aérien et une nouvelle violation au cessez-le-feu de la part des milices de Haftar».
La Conférence de Berlin sur la Libye a été tenue, dimanche, avec la participation de 12 pays et 4 organisations internationales et régionales.
La Déclaration finale de la Conférence met l’accent sur la nécessité de respecter le cessez-le-feu, annoncé par une initiative turco-russe.
Les forces de Haftar ont enfreint, à plusieurs reprises, le cessez-le-feu et mènent quotidiennement des attaques contre Tripoli, dans le cadre d’une campagne militaire lancée depuis le 4 avril 2019 pour prendre le contrôle de la capitale.
