Libye: les milices de Haftar privent Tripoli d’eau et le GNA déplore le silence international

Courrier arabe

Les attaques se poursuivent, entre les forces du Gouvernement d’union national (GNA) et les milices armées du rebelle Khalifa Haftar, dans les axes de Tripoli, où des milliers d’habitants ont été, lundi privés d’eau, ce que le GNA a dénoncé comme crime de guerre, déplorant le silence international.

La gestion des eaux de la Grande Rivière artificielle avait annoncé l’arrêt du pompage de l’eau, après qu’un groupe armé ait pris d’assaut le site d’Al-Chouwairif, obligeant les ouvriers à fermer les vannes qui contrôlent le flux jusqu’à nouvel ordre.

L’organisme avait déclaré, sur sa page officielle, que la fermeture des vannes engendrera dès lundi, la coupure de l’eau sur la ville de Tripoli et celles de l’ouest.

Le GNA accuse Haftar et dénonce le silence international 

Suite à cela, le conseil présidentiel du GNA, dans un communiqué, avait culpabilisé les milices armées du rebelle Khalifa Haftar, les tenant responsables de l’attaque, vue que le site se situé près des zones qu’ils dominaient.

«La tentative d’assoiffer la capitale libyenne et ses banlieues où habitent près de 3 millions de personnes, est une violation sans précédent dans notre histoire, ayant connu des agressions illimitées, même de la part des forces colonialistes fascistes», déplore-t-il dans le communiqué.

Le GNA a exprimé son étonnement du silence de la communauté internationale face à «un acte classé dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, comme étant un crime de guerre», explique-t-il, en ajoutant: «le Conseil de sécurité doit se rappeler ses devoirs qui prévoient de protéger les civils», prévenant d’une crise qui risque de se produire.

Depuis le 4 avril, le GNA se bat pour assurer la sécurité des civils et pour conserver la légitimité de son autorité, face au général à la retraite appuyé par la France, la Russie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, et les Émirats arabes unis, mais aussi, par le silence de la communauté internationale et celui du Conseil de sécurité.

Et bien que le président du GNA, Fayez Al-Sarraj, ait fait le tour de l’Europe pour chercher une solution au conflit, aucune partie ne semble vouloir voir la paix en Libye.

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