Le Qatar déclare que les accusations saoudiennes «ne méritent même pas qu’on y réponde»

Courrier arabe

La porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Lulwa Al-Khater, a fait part de sa surprise, concernant les accusations envoyées au Qatar par le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Joubair, lors de son discours qui appelait à l’union des pays arabe.

Lulwa Al-Khater, lors d’une interview avec la chaîne télévisée Al-Jazeera, a déclaré que «les propos d’Al-Joubair représentaient une contradiction désolante», expliquant «qu’il avait commencé à parler de la nécessité du regroupement des pays arabes, et les avait invités à se réunir, pour ensuite s’en prendre au Qatar», s’interrogeant du paradoxe «comment allier les deux, appeler à une réunion fraternelle et lancer des attaques contre un pays frère ?».

La porte-parole ajoute: «il semble qu’Al-Joubair a tendance à oublier les politiques abordées par les pays à l’origine du blocus imposé au Qatar, ces mêmes positions qui ont déchiré l’union du Golfe, et placé la fraternité arabe en péril», elle avait aussi tenu à signaler que «l’Arabie saoudite exerçait des pressions, non seulement sur le Qatar, mais aussi sur plusieurs pays arabes».

Cependant, Al-Khater avait conclu son intervention en déclarant que «ces accusations ne méritent pas de réponses, et ne valent pas plus qu’un produit médiatique», en évitant de fournir toutes sorte d’explications.

En rappel, Al-Joubair, avait prétendu que le Qatar «offensait» les États du Conseil de coopération du Golfe depuis 1995, le ministre saoudien avait insisté sur le fait d’interdire au Qatar de recourir à ses plates-formes médiatiques sous prétexte qu’ils étaient «exploitables pour inciter aux violences» a-t-il dit.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Qatar, tendues depuis les années 90, se sont accentuées en 2017, lors de la crise du Golfe, à cause du blocus imposé à Doha par Riyadh, Manama, Abu-Dhabi, et le Caire.

Accusé de soutenir les terroristes, et de collaborer secrètement avec l’Iran, le petit émirat gazier, a toujours été attaqué par les pays qui lui avaient imposé le blocus, des charges médiatiques dont l’unique but est de nuire à son image internationale.

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