Libye: l’ONU déclare que des raids aériens d’un pays étranger ont tué des migrants

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a rapporté lundi que des avions de guerre étrangers soutenant le général à la retraite, Khalifa Haftar, sont responsables de la mort d’au moins 53 migrants et réfugiés dans un centre de détention près de Tripoli en juillet dernier.

La conclusion a été publiée dans un rapport de 13 pages rédigé par la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) et le Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies sur la base des visites de l’ONU sur le site, de l’analyse de séquences vidéo et d’autres preuves, ainsi que des entretiens ultérieurs avec des témoins et des survivants .

Le rapport indique également que les frappes aériennes ont probablement été menées par des avions appartenant à un pays étranger, ajoutant: «Il n’est pas clair si ces moyens aériens étaient sous le commandement des forces de Haftar ou s’ils étaient exploités sous le commandement de cet État étranger. »

Le rapport ne nomme aucun État étranger en rapport avec la frappe aérienne, mais les Émirats arabes unis ont été accusés d’avoir participé à des frappes aériennes. Cependant, les Émirats arabes unis ont nié ces accusations.

Selon le rapport, la frappe aérienne au centre de détention de Tadjoura, près de la capitale Tripoli, est l’un des incidents les plus meurtriers depuis qu’une nouvelle série d’hostilités a éclaté en Libye en avril dernier, et mérite une enquête plus approfondie.

Depuis l’éviction de Mouammar Kadhafi en 2011, deux sièges au pouvoir ont vu le jour en Libye: le seigneur de guerre Haftar basé dans l’est de la Libye, soutenu principalement par l’Égypte et les Émirats arabes unis, et le gouvernement d’entente nationale basé à Tripoli, qui bénéficie d’une reconnaissance internationale et du soutien de l’ONU .

Depuis avril dernier, l’offensive militaire de Haftar contre le gouvernement libyen légitime a coûté la vie à plus de 1 000 personnes.

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