Libye : Révélations sur l’implication de la Jordanie et d’un homme d’affaires australien aux côtés de Haftar, lors de l’offensive menée contre Tripoli

Courrier arabe

La chaîne australienne, ABC, a diffusé un reportage racontant l’histoire d’un groupe de mercenaires impliqués dans un plan à l’origine de crimes de guerre commis en Libye, à travers un accord que le général à la retraite, Khalifa Haftar avait conclu avec un homme d’affaires australien, nommé Christian Durrant.

Le reportage se basa sur un rapport établi par des experts aux Nations unies, indiquant que «l’histoire avait commencé à Amman en Jordanie, où l’homme d’affaires australien était arrivé, le 14 juin 2019».

«Christian Durrant fut chargé de superviser le transport d’équipements militaires depuis la Jordanie vers la Libye, où ils seront livrés aux milices de Haftar comme soutien pour soutenir l’offensive qu’elles menaient contre Tripoli», avait noté le rapport, en précisant que «la mission dont fut chargée Durrant constituait à conclure l’achat et le transport d’avions d’occasion de type Little Birds, de 3 transporteurs militaires de type Puma et de 3 hélicoptères de type Gazelle».

Le plan B

«Le plan a fini par échouer, à cause de l’implication des Jordaniens, qui avaient découvert que plus de 20 pilotes furent ramenés pour rejoindre Haftar et que Durrant prévoyait d’acheter un grand nombre d’avions militaires d’occasion», ajouta le reportage, en précisant que «les autorités jordaniennes avaient avorté l’opération Opus».

Il continue : «Comme plan B, Durrant et les parrains du projet Opus se sont dirigés en Afrique du Sud, pour acheter d’autre avions militaires. L’accord conclu, les avions furent transportés par route depuis l’Afrique du Sud vers le Botswana puis envoyés par les airs vers Benghazi».

Il expliqua ensuite que «les pilotes mercenaires furent transportés depuis la Jordanie vers la Libye à travers l’Égypte, le 27 juin 2019, mais dès leur arrivée à Benghazi, 3 d’entre eux avaient rencontré Haftar, et ce dernier s’est mis en colère car les avions pour lesquels il avait payé 80 millions de dollars n’étaient pas arrivés», signalant qu’ «après cette rencontre épicée, Durrant et ses compagnons avaient compris que leur vies étaient en danger et avaient décidé de fuir Benghazi par mer vers Malte».

Plus loin, il précise que «les autorités à Malte avaient interpellé l’équipage et avaient découvert l’implication d’un homme d’affaires malté nommé James Fennech», notant que «Durrant était actuellement sous l’interrogation des Nations unies alors que Fennech et 4 de ses employés furent condamnés à la prison par un tribunal malté».

Un plan de liquidation

Le reportage de la chaîne australienne signala également que «Durrant était étroitement lié à l’américain Erik Prince, le fondateur de Blackwater et le propriétaire actuel de Frontier Services Group (FSG)».

Il indiqua que «durrant l’été 2019, un plan fut proposé à Haftar alors qu’il était en visite au Caire, lui suggérant d’acheter des avions de guerre et des avions d’interception, ainsi que l’envoi d’un nombre de mercenaire comme forces spéciales entraînées pour mener les opérations délicates».

«On proposa aussi à Haftar un plan pour assassiner des chefs militaires et politiques du GNA», ajouta le reportage, sans étaler les faits.

À la fin, la chaîne signala que «le comité des experts des Nations unies, ainsi que le FBI américain, avaient collecté des centaines de documents et de preuves qui condamnent les parties impliquées dans l’opération Opus à commencer par Erik Prince, qui à envoyé d’armes et d’équipements militaires pour Khalifa Haftar».

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