Libye : Tripoli retrouve le calme après les affrontements armés de deux brigades militaires

Courrier arabe

La capitale libyenne, Tripoli, a retrouvé aujourd’hui son calme, après avoir été secouée, hier soir, par les affrontements armés de deux brigades militaires.

Des médias libyens avaient affirmé que «les hommes du dispositif chargé de maintenir le calme, dirigé par Ghenioua al-Kakli, et un groupe armé de Zantan s’étaient échangés des coups de feu, près de Souk al-Taltha, à Tripoli».

Ils ont précisé que «les habitants de la région ont été terrifié par les affrontements, qui se sont déclenchés soudainement».

Le site libyen al-Wasat avait indiqué : «Des affrontements ont éclaté entre la brigade «Nawassi» et une autre dirigé par Abdelghani al-Kakli, alias Ghenioua».

Il avait précisé que «la brigade Nawassi, dirigée par Mustapha Kadour, contrôlait des zones sensibles de la capitale, dont celle de Souk al-Jomaa, où se trouve l’aéroport de Maitika».

Les affrontements en vidéo

Des vidéos ont été filmées par les citoyens et postées, sur les réseaux sociaux, démontrant les échanges de tirs, dans la nuit, à proximité d’une place publique.

Les vidéos démontraient également la terreur des civils, qui ont pris la fuite, cherchant à éviter les affrontements violents.

La brigade 444 intervient pour ramener l’ordre

Les témoins ont expliqué aux médias que «le brigade 444 avait dû intervenir pour ramener l’ordre et mettre fin aux combats».

Une vidéo avait ensuite été postée, démontrant le chef du gouvernement, Abdelhamid Dbeibah, en contact avec Mahmoud Hamza, le chef de la brigade 444.

Mahmoud Hamza avait affirmé à Dbeibah que «la situation était sous contrôle et que la ville avait retrouvé son calme», et lui avait signalé que «les citoyens étaient indemnes».

Dès lors, le président du Haut conseil d’Etat libyen, Khaled Mechri, a condamné les affrontements et avait exigé «l’ouverture d’une enquête, aux yeux de l’opinion publique, et le jugement des responsables».

Dans ce contexte, les observateurs estiment que «les affrontements sont liés au conflit qui oppose Abdelhamid Dbeibah à Fathi Bachagha», d’autant plus que la brigade al-Nawassi avait aidé Bachagha à entrer à Tripoli, mais l’opération avait échoué et ce dernier a quitté la ville, seulement quelques heures après son arrivée.

Bachagha, élu par le parlement de l’Est comme nouveau chef du gouvernement libyen, revendique son droit au pouvoir et veut entrer à Tripoli, pour commencer ses fonctions, alors que Dbeibah refuse de céder et insiste à ce que sa succession soit accordée à un gouvernement élu par des élections transparentes et officielles.

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