Libye : une organisation appelle Haftar à élucider le sort de la députée enlevée

Courrier arabe

L’Organisation Arabe des Droits de l’Homme en Grande-Bretagne a assuré que l’entière responsabilité de l’enlèvement de la parlementaire libyenne Siham Sarqyouh ainsi que celle des autres crimes de kidnapping et d’assassinat incombe sur le général à la retraite Khalifa Haftar qui veut terrifier ses opposants et les écarter des affaires publiques afin qu’il puisse pratiquer ses crimes sans opposition.

Dans un communiqué officiel, l’organisation basée à Londres, a indiqué que les pays qui apportent leur soutien à Haftar comme les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite et la France participent essentiellement à tous les crimes commis par le général à la retraite en Libye, estimant que « ces pratiques ne pouvaient persister sans l’appui financier et militaire de ces États ».

L’organisation a également critiqué la position internationale vis-à-vis de la question de la députée: « malgré l’existence de nombreuses preuves montrant l’implication de Haftar et ses milices dans le crime, l’ONU a pris une position nuancée en publiant un communiqué dans lequel le crime n’a pas été dénoncé et le coupable n’a pas été mentionné ».

La même organisation a demandé à la Cour Pénale Internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes et les violations perpétrées par ces milices, et de punir ses auteurs à leur tête Haftar.

L’organisation a également appelé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ainsi que le communauté internationale à intervenir pour faire la lumière sur le sort de la parlementaire Siham Sarqyouh, et à mettre un terme à l’ingérence étrangère qui aggrave la situation en Libye.

À l’aube du 17 juillet passé, la députée libyenne Siham Sarqyouh a été enlevée à son domicile à Benghazi. Des hommes armés ont fait irruption dans sa maison et ont battu ses membres de famille avant d’ouvrir le feu à balles réelles. Son mari a reçu une balle dans l’oeil et dans la jambe tandis que Siham a été kidnappée et son sort demeure jusque-là inconnu.

À la suite de l’agression, des hommes armés ont écrit à l’entrée de la maison: « l’armée est une ligne rouge » et « Awliya al-Dam » qui est un groupe armé lié aux forces de Khalifa Hafter impliqué dans plusieurs crimes en Libye. Selon des témoins oculaires, les véhicules qui ont transporté les agresseurs appartiennent au 106e bataillon, l’une des plus grandes brigades militaires dirigées par les deux fils de Haftar, Khaled et Saddam.
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