Mali : les militaires appellent à l’organisation d’élections crédibles

Le Comité national du salut du peuple (CNSP), qui a pris le pouvoir au Mali, après la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Kéita dans la nuit de mardi à mercredi suite, à une mutinerie de l’armée, a manifesté son attachement à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR signé en mai-juin 2015), issu du processus d’Alger, dans une déclaration lue à la télévision nationale aux premières heures de ce mercredi.

«Nous invitons par ailleurs, nos frères de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme à nous rejoindre pour la mise en œuvre efficiente de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger», a indiqué le CNSP.

«Rien ne doit entraver l’unité de la nation malienne. Nous sommes attachés au Processus d’Alger, la paix au Mali est notre priorité et elle se fera avec vous. Faisons bloc pour faire échec aux force du mal qui nous écument et veulent prendre en otage notre cher pays», a-t-il ajouté.

«Tous les accords passés avec les partenaires nationaux, sous-régionaux et internationaux seront respectées», a rassuré le Comité.
«Nous demandons aux organisations sous-régionales et internationales de nous accompagner pour le bien-être du Mali. La MINUSMA, la force Barkhane, le G5 Sahel, la force Takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité», ont souhaité les nouveaux maîtres du pays.

A noter que suite à une mutinerie qui a éclaté tôt mardi matin au camp Soundiata Kéita de Kati, avant de s’étendre à la capitale, le président Ibrahim Boubacar Kéita et son Premier ministre ainsi que de nombreuses personnalités civiles et de Officiers ont été arrêtés dans la journée de mardi.

Dans la soirée, le président Kéita a annoncé à la télévision nationale (à partir du camp de Kati) la dissolution de l’Assemblée nationale et sa propre démission.

Pour de nombreux observateurs, ce coup d’Etat est la conséquence logique de la crise sociopolitique qui paralysait le Mali depuis début juin dernier. Le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéita a été régulièrement contesté par une foule rassemblée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui exigeait sa démission.

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