Ministre de l’Intérieur libyen : Des avions appartenant à des pays arabes ont bombardé la capitale Tripoli

Courrier arabe

La capitale Tripoli a été visée par des bombardements aériens violents dans la nuit de samedi à dimanche, l’offensive menée par Khalifa Haftar continue, pour la troisième semaine, dans un temps où ses milices armées ont annoncé l’envoi d’un navire de guerre au port pétrolier, pour s’emparer de la ville.

Selon Reuters, des témoins ont affirmé avoir entendu des avions survoler la ville, pendant plus d’une heure et demie, suivi d’au moins huit explosions, tard dans la nuit.

De leur part, les partisans du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) à Tripoli ont parlé d’un drone émirati qui a effectué des raids aériens sur des zones peuplées de civiles.

A ce sujet, le ministre de l’Intérieur du GNA, Fathi Bachagha, a accusé deux pays arabes d’avoir bombardé la capitale Tripoli déclarant que «la précision des cibles, hier, prouve que les avions appartiennent à deux pays arabes», affirmant également que «ces avions découlent de l’une des pays qui se mêlent au conflit libyen».

Le ministre a également demandé à la France «de s’engager à respecter les valeurs françaises et de couper toutes relations avec Haftar», signalant qu’«une fois fini avec lui, la carte politique libyenne subira des changements radicaux».

Notant que des précédents rapports des Nations Unies ont déclaré que l’Arabie saoudite et les EAU approvisionnaient les troupes de Haftar en équipement militaires et en  hélicoptères et avaient même dévoilé l’aide offerte pour la construction d’une base aérienne ce qui a permis au rebelle de prendre de l’ampleur sur la scène libyenne.

En rappel, mardi dernier, le conseiller militaire des troupes de Haftar a affirmé la présence des forces égyptiennes, émiraties et saoudiennes en plus des consultants occidentaux, dans l’est libyen dans le but de renforcer l’offensive sur la capital et de protéger les puits pétroliers des éventuelles attaques des GNA.

Le conflit libyen, avec un rebelle comme Khalifa Haftar, téméraire et lourdement armé annonce «une crise sans antécédent» dans la région, selon nombreux observateurs.

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