La représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Stéphanie Williams, a déclaré mercredi que « le bombardement mené par la milice du général renégat Khalifa Haftar, est une violation flagrante du cessez-le-feu en Libye ».
C’est ce qui ressort de la session du Conseil de sécurité, qui se tient actuellement via visioconférence, et qui porte sur l’évolution de la crise en Libye.
Williams a indiqué que la milice de Haftar a tiré des missiles en direction des zones de stationnement des forces de l’armée libyenne près de Syrte (nord-est) le 26 août dernier et la veille.
Elle a estimé que cet acte est « une violationflagrante de l’accord du cessez-le-feu ».
La responsable a appelé le Conseil de sécurité à s’acquitter de sa mission pour empêcher le glissement de la Libye vers davantage de division.
Un cessez le feu prévaut en Libye depuis le 21 août dernier, conformément à deux déclarations simultanées du Conseil présidentiel du gouvernement libyen et de la Chambre des représentants de Tobrouk (Est) pro-Haftar, qui dispute au gouvernement la légitimité et l’autorité sur le pays.
Les deux déclarations ont convergé sur des points communs, notamment le cessez-le-feu et la tenue d’élections présidentielles et législatives. Elles ont été largement saluées par la communauté internationale et les pays arabes, tandis que le porte-parole de Haftar, Ahmed Al-Mismari, a dénoncé l’initiative de cessez-le-feu.
Le gouvernement libyen s’efforce de rétablir la sécurité et d’améliorer les services publics, qui se sont gravement détériorés suite à l’attaque contre la capitale libyenne lancée, en avril 2019, par les milices du général renégat Haftar et soutenue par des pays arabes et occidentaux.
