Russie: les pressions sur l’opposition se poursuivent

Les pressions sur l’opposition se poursuivent en Russie : lundi soir, trois de ses meneurs ont brièvement été arrêtés par la police. Deux d’entre eux sont accusés d’avoir organisé des manifestations qui n’avaient pas reçu l’autorisation préalable des autorités. Ils sont sommés de se présenter au tribunal ce mardi.

Dimanche, une nouvelle manifestation s’est tenue dans la capitale russe. Ses participants dénonçaient les « répressions politiques ». À l’issue des différentes mobilisations de cet été agité à Moscou, les forces de l’ordre ont parfois procédé à de très nombreuses arrestations.

Partisans en ébullition

Lorsque trois représentants de l’opposition sont arrêtés lundi soir à Moscou, leurs partisans sont en ébullition. Le journaliste Ilya Azar a été emmené par la police alors qu’il fumait sur les marches de son palier. Les deux autres concernés sont Nikolaï Liaskine et Lioubov Sobol, tous deux proches d’Alexeï Navalny,l’opposant le plus féroceà l’égard du Kremlin.

Ilya Azar et Lioubov Sobol doivent comparaître ce mardi devant un tribunal de Moscou. Ils sont accusés d’avoir organisé des manifestations en dehors du cadre légal, c’est-à-dire sans l’aval de la municipalité.

Multiplication des mesures d’intimidation

Ces dernières semaines, les principaux représentants de l’opposition libérale ont enchaîné les courtes peines de prison au même motif. Les autorités ont multiplié les mesuresd’intimidation afin de calmer les ardeurs des opposants.

La justice a néanmoins annoncé ce mardi l’abandon de poursuites pour « troubles massifs » à l’encontre de cinq personnes. Ils restent cependant accusés d’infractions administratives et encourent des amendes ou de courtes peines de prison.

Ce mardi, un blogueur a été condamné à cinq ans de prison pour un message provocateur à l’égard des policiers publié sur internet.

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