Un centre pour la Défense des droits de l’homme incite à lancer une campagne contre la torture en Égypte

Courrier arabe

Le Centre Al-Nadim pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture en Égypte a appelé à lancer, mercredi et jeudi, une campagne de blogs sur la torture afin de documenter les pratiques répréhensibles commises par les autorités égyptiennes à l’encontre des activistes et des opposants.

Dans un communiqué officiel, le Centre a déclaré dimanche dernier que « son appel constituait une alternative à la conférence régionale à huis clos, qui devait se tenir au Caire les 4 et 5 septembre 2019, et a été reportée indéfiniment par le Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme en raison des objections des dissidents égyptiens à organiser une telle conférence ».

Par ailleurs, il a incité « toutes les parties concernées, qu’elles soient directement victimes de torture et de mauvais traitements ou celles qui  documentaient ces crimes, à noter les mêmes jours de la conférence, des statistiques et des témoignages sur des actes de torture et d’hostilité dans des des lieux défavorables de détention ».

« La torture est quotidiennement et systématiquement exercée en Égypte en raison de l’absence de volonté politique de freiner sa propagation et de sanctionner les responsables de ces infractions », a-t-il souligné.

A l’instar des blogs, le centre Al-Nadim a imploré l’utilisation des hashtags #J’ai_été_soumis_à_la_torture, et #Halte_à_la_violence , indiquant que la campagne de création de blogs serait témoin des crimes de torture en Egypte.

Notant que les Nations Unies ont reporté la tenue de cette conférence qui devait se tenir au Caire plus tôt ce mois-ci sous le titre « Définition et criminalisation de la torture dans la région arabe », et ce, après des « critiques sur le respect des droits de l’homme » dans le  pays.

Robert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), a conclu que « en reconnaissant l’inquiétude grandissante suscitée dans certaines parties de la communauté des ONG à propos du choix des lieux d’implantation, les Nations Unies ont décidé de reporter la conférence. A cet effet, l’ONU tenterait de rouvrir les consultations sur la date et le lieu de la Conférence contre la torture ».

Signalant que la torture, la violence et l’enlèvement forcé constituent un fléau généralisé dans le pays depuis le coup d’Etat contre l’ex-président Mohamed Morsi en 2013.

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