Soudan: Grève générale paralysant tous les secteurs

Courrier arabe

Des milliers de Soudanais ont cessé toutes activités, aujourd’hui mardi, paralysant plusieurs secteurs d’activités, afin d’accroître la pression sur le Conseil militaire, qui refuse le transfert de pouvoir aux autorités civiles, suite à l’appel qui a été lancé par le mouvement de contestation, il y’a plus de six semaines après la destitution d’Omar el-Béchir.

Les travailleurs de l’aéroport dans tous le pays, les fonctionnaires, employés des banques et d’entreprises des secteurs public et privé ont répondu à cet appel d’une grève générale de deux jours , mardi et mercredi, où il insiste sur le fait que seul un gouvernement civil est capable de sortir le pays de la crise politique actuelle.

Des manifestants observent, depuis le mois d’avril, un rassemblement permanent devant le siège du Conseil militaire à Khartoum, dans le but de faire pression sur le commandement militaire et pour ne pas étouffer les revendications populaires.

Grève générale et désobéissance civile

La capitale Khartoum connait une paralyse totale dans différents secteurs, des employés grévistes ont protesté en pleine rue, affiché leur solidarité et leur soutien aux Forces de la Liberté et du Changement (FLC) . Ils appellent le Conseil militaire a céder le pouvoir au civils.

Des centaines de travailleurs du Port-Soudan, pôle économique vital du pays, ont rejoint aussi la grève des deux jours.
D’après des activistes et les réseaux sociaux, des centaines de passagers ont été bloqués à l’aéroport de Khartoum, tous les vols ont été annulés.

La veille de la grève, les autorités du Caire ont décidé d’annuler deux vols à destination de Khartoum, à cause des événements que connaît le Soudan.

Les compagnies aériennes soudanaises Badr, Tarco et Nova ont suspendu leurs vols mardi, tandis que « flydubai » a annoncé qu’il « surveillait » la situation.

A la gare routière de Khartoum, des centaines de passagers ont également été bloqués, où les employés ont indiqué qu’ils étaient en grève.
Le conseil militaire est aux commandes du pays depuis l’éviction le 11 avril 2019, sous la pression d’une révolte populaire déclenchée le 19 décembre 2018 pour réclamer la liberté, l’égalité et la justice sociale.

Depuis lors des discussions ont été lancées pour trouver un accord, mais interrompues suite aux désaccords sur la composition du Conseil souverain qui dirigera la phase de transition. Les FLC veut la majorité et la présidence, le Conseil militaire cherche la domination.

Face à l’entêtement des militaires , les FLC ont décidé de mettre à exécution  » l’arme inévitable » de la grève générale.

Iddiq Farouk, un des chef des FLC a déclaré: « La grève de deux jours a pour objectif d’envoyer un message clair au monde entier: le peuple soudanais souhaite un changement réel et n’acceptera pas de laisser le pouvoir aux mains des militaires ».

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