Soudan: Les étudiants se mobilisent, l’ONU intervient, et Béchir gâté en prison

Déjà trois semaines après la triste tragédie de Khartoum, et sept mois après le lancement du mouvement de contestation populaire pour la démocratie et la liberté au pays, entre l’opposition qui s’attache à sa révolution et les militaires qui refusent de céder aux pressions, dans ce qui suit un résumé des dernières nouvelles du Soudan.

Les étudiants se mobilisent

A Khartoum, la capitale soudanaise, les Forces du soutien rapide (RSF) et celles de l’ordre public ont dispersé des manifestations menées par des centaines d’étudiants qui proclamaient la transition du pouvoir à une autorité civile.

Selon des témoins, les étudiants, qui protestaient pacifiquement contre les violations commises lors de la dispersion du sit-in devant le quartier général de l’armée ont été attaqués à coups de bâtons par la police, sans avancer plus de nouvelles au sujet des victimes.

L’APS et les militaires s’entendront-ils un jour ?

Dans le même contexte, l’Assemblée des professionnels soudanais (APS), qui affirma poursuivre son mouvement, a déclaré que le Conseil militaire transitionnel (CMT) «viole les symboles de la révolution représentés par la liberté, la paix et la justice», notant que la coupure d’Internet est un cybercrime qui doit être internationalement sanctionné.

De son côté, le vice-ministre du CMT Mohamed Hamdane Dagalo alias «Hemeti» a affirmé que les militaires n’avaient pas refusé la médiation africaine, mais qu’ils avaient privilégié la résolution interne aux problèmes nationaux.

Et au sujet des négociations, Hemeti déclara: «Je n’ai aucune information sur la médiation éthiopienne, et moi-même je l’ai su à travers la télévision», soulignant que l’approbation d’un Conseil souverain partagé avec l’opposition devra également se lier avec le partage du conseil législatif.

L’ONU intervient  

Par ailleurs, Michelle Bachelet, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, lors d’un discours prononcé à Genève à l’occasion de l’ouverture de l’assemblé du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a appelé les autorités soudanaises à cesser les violences commises contre le peuple et à relancer Internet au pays.

La cheffe, qui signalant que «la révolution soudanaise a été violemment entravée par les forces de l’ordre», ajouta que son bureau avait reçu des rapports au sujet des meurtres de plus de 100 contestants durant l’attaque des RSF sur les manifestants pacifiques le 3 juin, demandant aux responsables au Soudan de permettre l’entrée des observateurs humanitaires pour enquêter à ce sujet.

El-Béchir gâté en prison

D’autre part, concernant les droits de l’homme, les médias soudanais ont annoncé que le président déchu, Omar el-Béchir, «se plaignait des moustiques dans la prison de Couper, où il est détenu dans une cellule avec deux lits et une salle d’eau individuelle», ajoutant que les autorités avaient aussitôt menées une compagne d’extermination contre ces insectes.

Selon le journal local «al-Tayar», les responsables de la prison avaient organisé une compagne générale de maintenance et traité les sources des moustiques.

Notant que le Soudan est instable après les violations commises par les RSF à l’encontre des manifestants, et malgré les interventions et les médiations internationales demandant aux militaires de céder le pouvoir aux civils, le CMT insiste sur ses fausses promesses et  continue ses tours complotés à l’ombre.

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