Soudan : Un officier du RSF jugé pour avoir assassiné un jeune lors des dispersions du sit-in

Courrier arabe

Au Soudan, la Cour pénale d’Oum Derman a annoncé, aujourd’hui dimanche, le lancement du procès d’un officier des Forces de soutien rapide (RSF), accusé d’avoir assassiné le jeune soudanais Hanafi Abdel Chakour, lors des violentes dispersions du sit-in du 3 juin 2019.

Les médias soudanais ont signalé que «le représentant des plaidants avait demandé la peine capitale», indiquant que «cette affaire est l’une des affaires d’opinion publique, que les forces de la révolution soudanaise proclament depuis des mois».

Établir la justice

Les médias notèrent que «le procureur général soudanais Tadj el-Ser al-Habar s’est engagé à présenter à la justice, toutes les affaires concernant les violations commises au pays, et ce, conformément aux consignes prescrites par le document constitutionnel qui régit la phase transitionnelle du pays».

«Le procureur général s’est également engagé à traduire en justice les coupables, qui ont commis des violations sous le régime du président destitué Omar el-Béchir», avaient-ils ajouté, en signalant que «al-Habar affirma que les RSF avaient livré l’accusé dès qu’il fut identifié, et indiqua qu’il fut privé de son immunité et que les droits de défense lui furent assurés, avant le procès».

D’ailleurs, l’opposition soudanaise affirme que le jeune Abdel Chakour avait été assassiné le jour de la dispersion du sit-in. «Il fut écrasé par une voiture militaire, conduite par un capitaine des RSF, une branche armée soudanaise accusée d’avoir commis de nombreuses violations lors de la dispersion du sit-in», avait-elle dénoncé auprès des ONG internationales.

Le 3 juin 2019, des hommes armés, en uniformes militaires, ont attaqué les protestants soudanais qui avaient placé un sit-in devant le Quartier général de l’armée.

La dispersion fut sanglante et plusieurs violations contre les droits de l’homme furent commises. Le ministère de la Santé soudanais avait à l’époque parlé de 66 morts, alors que les Forces de la liberté et du changement ont affirmé que pas moins de 128 avaient perdu la vie.

Le mouvement révolutionnaire avait porté le Conseil militaire pour responsable du « bain de sang versé », et appela à l’ouverture d’enquête internationale transparente, pour juger les hauts responsables impliqués dans l’affaire.

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