Sources : «Khalifa Haftar rencontre les militaires soudanais, la Turquie lance un plan b et l’Égypte durcit le ton»

Courrier arabe

Des sources libyennes et soudanaises ont affirmé que «le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, avait rencontré des chefs militaires soudanais», et au moment où elles indiquent que «la Turquie cherche un autre plan pour maintenir sa position en Libye», elles signalent que «l’Égypte a durcit le ton avec Haftar, au sujet de la situation sur les frontières».

Les sources soudanaises ont affirmé au journal al-Araby al-Jadeed que «durant les deux derniers mois, Haftar avait rencontré des responsables militaires soudanais, en faisant appel à la médiation des Emirats arabes unis (EAU)».

Elles ont indiqué que «Mohamed Dagalo, alias Hemiti, le chef des Forces de soutien rapide (RSF) était l’une des principales parties».

La Turquie n’a pas dit son dernier mot  

Par ailleurs, une source libyenne a signalé que «des personnalités de l’ouest libyen, dont Fathi Bachagha le ministre de l’Intérieur du GNA se trouve en tête, avaient tenté de construire un pont avec la coalition au soutien de Haftar qui regroupe la France, les Emirats arabes unis (EAU) et l’Égypte», précisant que «ces mouvements avaient alarmé la Turquie».

«Ankara redoute que ses alliés dans l’ouest libyen s’approchent de Haftar et se voient obligés de présenter des concessions», nota la source, qui expliqua que «si l’accord maritime signé entre Tripoli et Ankara se modifiait, la position de cette dernière, en Libye, sera affaiblie».

Elle ajouta : «La Turquie pense sérieusement à soutenir l’actuel ministre de la Défense du GNA, Salah Eddine Namrouche, et prévoit de lui offrir plus d’autorités, pour créer un équilibre de force, avec Bachagha», expliquant que «ce plan était pour les Turcs un moyen de rester sur la scène libyenne».

Les Égyptiens durcissent le ton avec Haftar  

D’un autre côté, des sources égyptiennes ont affirmé que «la rencontre, organisée en début de semaine, entre Haftar et le directeur des renseignements généraux égyptiens, le général Abbas Kamil, s’est intéressée à l’étude des métastases de l’opération qui a ciblé des troupes égyptiennes, jeudi soir, sur les frontières libyennes ».

«Bien que l’armée égyptienne n’ait pas annoncé l’opération, le Caire a durci le ton avec Haftar, lui demandant de remédier à ce qu’elle estime être des violations aux coordinations égypto-libyennes dans la lutte contre le terrorisme engagée entre les deux pays», affirma la source.

Toutefois il est à noter que les parties libyennes mènent toujours des discussions politiques, sous l’égide des Nations unies, pour tenter d’aboutir à une résolution pacifique, et d’installer la stabilité au pays, déchiré par la guerre, depuis 2011.

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