Sources : «Surveillé par les autorités égyptiennes, Haftar risque de ne plus apparaître sur la scène libyenne»    

Courrier arabe

Le site égyptien, Mada Masr, a indiqué que des plans se préparaient pour éloigner le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, de la scène politique de son pays, signalant qu’il était actuellement assigné à la résidence au Caire et surveillé par les autorités égyptiennes.

Le site a rapporté, selon une source renseignée depuis le Caire, que «Haftar n’avait pas pu prendre un rendez-vous privé avec Abdel Fatah al-Sissi», expliquant que le refus était en majeure partie lié au fait que «Haftar était désapprouvé par les hauts responsables égyptiens, car ces derniers refusaient dès le début l’offensive armée lancée contre Tripoli, le 4 avril 2019, bien que la France, les Émirats arabes unis (EAU), la Jordanie et la Russie l’aient bénite».

«Haftar qui fut l’allié de l’Égypte s’est présenté mercredi au Caire, tentant désespérément de proclamer un soutien militaire pour les combats que ses milices mènent contre le Gouvernement d’union nationale (GNA) dans le but de prendre le contrôle de la Libye, sous prétexte de combattre le terrorisme soutenu par la Turquie», avait ajouté le site.

Un plan de paix verra-t-il le jour ?   

Mada Masr a également signalé que «l’Égypte et la Russie tentaient de placer un plan pour résoudre la crise libyenne», indiquant qu’il sera centré principalement sur la feuille de route politique proposée par Aguila Salah, dans laquelle ce dernier avait proposé «l’élection d’un conseil présidentiel composé de 3 membres, représentant les trois régions historiques du pays, et qui se chargeront au futur de former un nouveau gouvernement».

Notant toutefois, selon une source égyptienne indépendante, qu’«au moment où l’Égypte et les États-Unis tentaient de dessiner une ligne pour stopper l’avancée du GNA, des prévisions n’excluaient pas un accord turco-russe, dans cette même optique», affirmant que le Caire était actuellement prudente et qu’elle attendait les évolutions avec préoccupation.

Haftar va-t-il quitter la scène libyenne ?

«Tous les alliés de Haftar réalisent désormais qu’il n’a plus aucun pouvoir, mais Haftar ne sera pas remplacé avant al-Sarraj», avait ajouté le site, selon une source égyptienne.

Il a indiqué dans ce contexte, selon une source proche de Haftar : «Si les Turcs estiment qu’il est indispensable de demander à al-Sarraj de se retirer, dans le cadre d’un accord politique pour éliminer Haftar, ils le feront sans hésitation et al-Sarraj ne s’y opposera pas».

Cependant, un responsable militaire libyen proche de Haftar expliqua au site : «Haftar ne sera pas éliminé immédiatement et totalement, il restera actuellement au Caire, pour une durée indéterminée, et sera placé sous surveillance alors qu’il mettra en place un plan politique pour sauver l’est libyen», affirmant que «Haftar restera encore plusieurs semaines au Caire, avant de trouver un endroit où il ira passer sa retraite».

Qui pourra remplacer Haftar ?

Maintenant que la question de remplacer Haftar a été évoquée, les interrogations sur l’identité de son remplaçant commencent à se poser.

Mada Masr a noté, selon une source libyenne, qu’«avec l’absence de Haftar, les chances de parvenir à un accord pour définir l’identité de la personne qui le remplacera en tête de l’armée nationale libyenne dans l’est du pays étaient très élevées».

La source a noté que «le maréchal Faraj Boulghalia, un des partisans du régime de Kadhafi, était l’un des noms proposés pour cette mission», précisant qu’il était le plus favorable «vu qu’il était des partisans de l’ancien régime, et des fidèles de Haftar et de la Russie».

Elle a également cité d’autres noms, signalant que «Abderrazak al-Nadouri, le chef d’état-major de l’armée et le général Sakr al-Jerouche, le chef d’état-major des forces aériennes étaient les plus proches du poste».

Quitter la version mobile